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PLUS DE 100.000 M2 DÉJÀ DÉLESTÉS

La cession d’une partie du foncier de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea) à Sertem Properties vient s’ajouter à d’autres délivrances qui ont causé une perte de plus de 100.000 m2 de l’assiette foncière.

La cession d’une partie du foncier de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Esea) à Sertem Properties vient s’ajouter à d’autres délivrances qui ont causé une perte de plus de 100.000 m2 de l’assiette foncière. L’annonce est de l’enseignant chercheur à la dite école, Falilou Ba.

L ’octroi de près de 9000 m2 de l’assiette foncière de l’Ecole supérieure d’économie appliquée (Asea) à Sertem Properties n’est qu’une forfaiture de plus. «Objet de toutes les convoitises depuis toujours de la part d’Institutions étatiques, d’organismes privés, le patrimoine foncier de l’Esea ex Enea aiguise les appétits et il est agressé de toute part. Depuis quelques années, il est régulièrement squatté, grignoté, amputé, sans consultation des agents de l’Esea et avec la complicité ou le silence coupable des autorités étatiques et universitaires.

L’Esea ex Enea s’est vu spolier très facilement 101.415,08 m2 de son patrimoine foncier. Et pire, les prédateurs fonciers voudraient continuer leur forfaiture sur le peu de foncier qui reste à l’Institution». Cette déclaration est de l’enseignant chercheur à l’Esea, Falilou Ba. Il est aussi le secrétaire général de la section Sudes/Esr.

Dans une note transmise à la Rédaction de Sud Quotidien hier, mercredi 7 septembre, «il juge que l’assiette foncière était, en vérité, très importante, à la hauteur de l’ambition que le père fondateur nourrissait pour cette école, formatrice des agents de développement et incubatrice des politiques de développement pour le Sénégal et pour l’Afrique».

En son sein, ajoute-t-il, «l’école abritait même les logements des enseignants, qui ont été déguerpis manu militari de leurs habitations pour y loger, à leur place, les enseignants du Supérieurs, avec la Cité des enseignants construite sur un lot de 61580 m2».

Le constat désolant du professeur Falilou Ba, c’est aussi que ces dix dernières années, la boulimie foncière des prédateurs s’est accentuée. En effet, selon lui, le service des domaines s’est adjugé une portion de 3772,78 m2 pour y abriter un de leur centre, ensuite l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) a implanté son Espace numérique ouvert (Eno) de Dakar sur 4666,36 m2 du site. Et même les Américains ont réussi à avoir leur part du gâteau foncier en érigeant leur école dans l’enceinte de l’Esea sur une «superficie de 31396 m2».

Pis, si l’on en croit toujours Falilou Ba, les Américains ont procédé à la démolition de certains logements d’étudiants pour y installer leur parking de voitures. L’Institut de la gouvernance territoriale (Igt) a fini de faire de l’Esea son domicile. Il finit par dire que la validation de cette cessation serait un frein à plusieurs projets qui devront accompagner les enseignants à l’Asea.

Sudquotidien