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OUSMANE SONKO MET AU DEFI SUR L’ISSUE DE LA PRÉSIDENTIELLE«On est convaincu qu’en 2024, … le pays sera entre nos mains, n’est-ce pas clair ?»

Ousmane Sonko a présidé, ce mercredi, la cérémonie d’installation de «Magi PASTEF», des adultes dont des papys de son parti qui lui témoignent leur engagement à ses côtés. Occasion pour le maire de Ziguinchor de se projeter au-delà de sa déclaration de candidature à la Présidentielle de 2024… Avec des certitudes.«On est convaincu qu’en 2024, quand on y sera en paix, par la grâce de Dieu, le pays sera entre nos mains, n’est-ce pas clair ?» déclare Ousmane Sonko. «Parfois, un homme politique peut faire dans surenchère. Conscient qu’il n’a même pas trois personnes derrière lui, il se proclame candidat et dit qu’il va prendre la présidence. Mais, en ce qui nous concerne, notre affirmation repose sur des faits», avance-t-il, convoquant son vécu durant les Législatives. «Nous sortons il y a peu d’une campagne, nous avons vu et nous avons su. Nous sommes allés à la rencontre des Sénégalais et nous avons échangé avec eux. Ceux qu’on avait en face ont dépensé des milliards, mais on les a hués partout où ils sont passés. Alors que de notre côté, nous n’avons sorti aucun franc pour que les Sénégalais nous suivent, et vous avez vu ce qui s’est passé», brandit-il.

«Cela et notre parcours jusqu’à aujourd’hui, si on est observateur, on peut oser affirmer qu’en 2024, s’il plaît à Dieu, quand on y sera en paix, le pays sera entre nos mains», insiste-t-il.«Comploter ou faire des combines n’empêchera pas ce projet d’aboutir»«C’est pourquoi j’ai de la peine pour certains parce que se retrouver au palais pour comploter ou faire des combines n’empêchera pas ce projet d’aboutir. Pas plus qu’appeler des magistrats pour comploter, nommer des chefs de la Gendarmerie et de la Police qui donnent des assurances, aller en France ou ailleurs pour être soutenu (…) Cela ne m’ébranle pas le moins du monde. Je continue de vaquer à mes occupations et j’attends de savoir jusqu’où ça va aller», défie-t-il. «Hormis Dieu, nous sommes les seules à pouvoir empêcher le projet d’aboutir si on ne fait pas le nécessaire, c’est-à-dire mettre derrière nous les querelles intestines, éviter les débats sur des détails, garder le cap et nous tourner vers le travail. Et, il n’est pas trop tard pour se lancer dans le travail, retourner dans le pays et dans la campagne, surtout», préconise-t-il.

D’ailleurs, il avance sa tournée nationale. «Vous savez, j’avais fait une annonce pour le mois de novembre, mais il semble que ma température est en train de monter. S’il plaît à Dieu, après l’installation de l’Assemblée nationale, nous lancerons la tournée parce qu’on n’a plus besoin d’attendre.»Sa mission sera naturellement de convaincre les Sénégalais qui ne s’étaient pas inscrits sur les listes électorales de s’inscrire ainsi que poursuivre la sensibilisation des populations sur la situation du pays. «J’ai appris qu’après ses cuisantes défaites aux Législatives, il (Macky Sall) a dit que malgré ses nombreuses inaugurations, il n’a pas compris pourquoi les Sénégalais lui ont tourné le dos», raille-t-il. Et, comme pour sonner la fin de son règne, il fait un parallèle avec le prédécesseur de l’ancien président Abdoulaye Wade. «Je me rappelle qu’Abdou Diouf, avant sa chute, a déclaré qu’il ne savait pas que les Sénégalais achetait le lait en poudre au détail dans les boutiques. C’est le signe avant-coureur de la fin d’un règne», estime-t-il, soutenant que «les Sénégalais veulent des emplois, avoir une bonne alimentation, des soins, apprendre, sortir des inondations (…). C’est pourquoi nous devons restés concentrés parce que ce qui leur reste, c’est ce que j’appelle de l’animation : aller crier et insulter dans les médias.

Ne les suivons pas dans leur terrain. Ils ont perdu le terrain politique.»Au Magi PASTEF : «Je considère que nous venons d’avoir le segment le plus important de notre parti…cela participe à crédibiliser davantage notre projet»Sa conviction pour la Présidentielle est surtout soutenue par la jeune histoire pleine de promesses de son parti. «Le PASTEF a fait son apparition sur la scène politique en 2014. A l’époque, beaucoup se demandaient qui était Ousmane Sonko ; PASTEF était-il le nom d’une Dahira ? En 2017, on est entré à l’Assemblée nationale grâce au plus fort reste. En 2019, on termine 3e de l’élection présidentielle avec un score d’un peu plus de 16%», évalue-t-il, relevant que «ce n’était pas facile parce que nous ne pouvions pas rivaliser avec nos adversaires de l’époque du point de vue du parcours politique et des moyens. En 2022, les élections municipales et territoriales ont permis à PASTEF d’être la formation de l’opposition à avoir plus de maires et de présidents de Conseils départementaux. Aux Législatives, notre coalition a obtenu plus de députés que ses homologues de l’opposition, et nous le PASTEF, si on n’a pas plus de députés dans l’opposition, on peut rivaliser avec les autres. Le tout en 7 ans, donc on rend grâce à Dieu».Ousmane Sonko a tenu ce discours lors de l’installation officielle du mouvement «Maggi PASTEF», regroupant des adultes âgés de soixante ans et plus, venus des quatorze régions du Sénégal et de la diaspora. «Je considère que nous venons d’avoir le segment le plus important de notre parti, à savoir Magi PASTEF.

C’est à l’image, voire plus, de l’importance des jeunes de PASTEF, en termes de massification, de mobilisation et d’engagement sur le terrain à chaque fois qu’on a besoin d’eux. Donc, nous tenons à vous remercier, à prier pour la réussite de votre mission parce que le Sénégal fonde de l’espoir sur des adultes comme vous», déclare Ousmane Sonko. «Tout repose sur la conscience, la considération et l’ambition pour son pays. Il y a des adultes ici mais il n’y a pas d’enfant ; il y a plus vieux ici mais pas des gamins. Même ceux de la Jeunesse patriotique ne sont pas à mes yeux des gamins. Ils investissent leurs propres moyens dans le parti. Cela est l’œuvre d’un adulte», salue-t-il, considérant que «cela symbolise l’évolution du projet PASTEF, qui a eu à fusionner avec des partis références au Sénégal. Et, il ne s’agit pas de formations sans conviction qu’on peut embarquer facilement. Nous estimons que cela participe à crédibiliser davantage notre projet».«Ce qui nous était arrivé à l’indépendance, c’est qu’on avait pris la mauvaise sortie… Mais, je suis convaincu que les conditions sont réunies»«Vous avez raison de nous faire confiance et sachez que nous avons énormément confiance en vous parce que notre discours et nos actions reposent sur une forte conviction, une ambition que nous nourrissons pour le pays», lance-t-il, donnant un aperçu de sa virtuelle gouvernance. «Si Dieu nous confie le pays, je ne dis pas qu’il n’y aura plus de vol, mais tout coupable sera envoyé en prison», prévient-il, évoquant le contexte.

«Le Sénégal est à la croisée des chemins, si nous nous trompons de sortie comme dans une autoroute, il faudra faire un long détour avant de pouvoir reprendre le chemin.»D’après lui, «ce qui nous était arrivé à l’indépendance, on avait pris la mauvaise sortie et cela nous suit jusqu’à maintenant. Mais, je suis convaincu que les conditions sont réunies, et que nul ne pense que la personne de Ousmane Sonko y est pour quelque chose, je suis trop petit pour cela. Il se trouve que beaucoup parmi nous ici et des milliers et des milliers d’autres Sénégalais avaient déjà le projet en eux. Il fallait juste un cadre pour fédérer tout ce beau monde. C’est pourquoi nous devons tout faire pour ne pas prendre cette fois-ci la mauvaise sortie».Mieux, «sachons que c’est en ce moment précis qu’on peut définitivement se libérer parce qu’un pays sans souveraineté ne se développera jamais. C’est la souveraineté et le patriotisme qui sont à la base de tous les pays qui se développés, et nous ne visons que cela. C’est pourquoi c’est le projet de Magi PASTEF et de tous ceux qui sont là. Nous disons tous travailler pour les générations à venir, mais notre plus grande satisfaction, je parle à tous ceux qui ont entre 98 et 55 ans, devra être de demander à Dieu de faire de nous des témoins de la reprise en main de notre pays jusqu’à le développer», laisse-t-il entendre.

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