THIERNO ALASSANE SALL, REPUBLIQUE DES VALEURS «Baïla Wane a échappé à la justice, parce qu’il a rejoint macky sall»
Après le département de podor, Thierno Alassane Sall président du mouvement « république des Valeurs Dekkal Ngor », est depuis avant-hier à Saint-Louis. Dans la capitale du nord, l’ancien ministre de l’Energie est en tournée de massification de son mouvement. Il a évoqué la situation du pays dominé par le procès de Khalifa Sall dont le verdict est attendu le 30 mars prochain. Il dénonce une justice à deux vitesses, une justice sélective qui « ternit l’image de notre pays ». pour lui, l’ancien Directeur général de la Loterie nationale sénégalaise, baïla Wane a échappé à la justice uniquement parce qu’il a rejoint le pouvoir. Toutefois, il estime que le régime de Me Abdoulaye Wade « était plus élégant que l’actuel régime auquel j’ai participé à l’installation ». Sur les accords pétroliers et gaziers avec la Mauritanie, il pense que l’intérêt du peuple sénégalais doit primer sur tout.
Le président du mouvement « République des Valeurs » était ce samedi à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis où il a participé à une conférence sur le « Numérique et le développement ». Il estime que la situation du pays est préoccupante. Sur le procès de Khalifa Sall, il dénonce une justice faite de deux poids-deux mesures » et rappelle que les Sénégalais sont matures. « Tous les Sénégalais savent ce qui se passe sur l’affaire Khalifa Sall. Il ne faut pas qu’on croie que le peuple sénégalais est dupe. Nous sommes informés et conscients qu’il y a des dossiers autrement plus explosifs que celui de Khalifa Sall. Quel que soit ce qu’on a pu lui reprocher et sans préjudice de ce qu’il a pu faire et ce que cela réserve, le dossier de la Loterie nationale sénégalais (Lonase), avec des aveux circonstanciés de l’ancien Dg qui a été dans les liens de la détention et qui a bénéficié de ce qui rassemble à une caisse d’avance au niveau de la Lonase. Et tous les graves faits qui ont été reniés dans un dossier extrêmement complet comme la Lonase. Et comme par miracle, l’Etat a retiré sa plainte. En cette circonstance, on n’a pas eu le même zèle de la part de l’Agent judiciaire de l’Etat ni du procureur. Aujourd’hui, certains protagonistes font partie d’une retrouvaille dénommée « Cercle des Amis de Macky Sall. Peut-être bien, si Khalifa Sall était membre de ce cercle, il n’aurait pas subi les foudres de la justice. Dans ce dossier Khalifa Sall, il y a derrière une volonté patente d’éliminer un adversaire politique.
«SI KHALIFA SALL ÉTAIT MEMbrE DE CE CERCLE, IL N’AURAIT PAS SUBI LES FOUDRES DE LA jUSTICE»
Contrairement à Khalifa Sall, l’ancien Dg de la Lonase a échappé à la justice pour avoir rejoint tout simplement le Cercle des Amis de Macky Sall», s’est offusqué l’ancien patron des cadres de l’Apr. Thierno Alassane Sall invite les juges à prendre leur responsabilité en mettant les « citoyens sur le même pied». A l’en croire, la démocratie sénégalaise doit être consolidée. « Comment ne pas accréditer la thèse selon laquelle si Khalifa Sall avait accepté, il n’aurait pas eu à faire face à la justice. C’est ce qui est déplorable. On appelle vraiment à la vertu. Dans une République normale, les juges doivent de plus en plus se battre pour réclamer leur liberté. Mais, les Sénégalais constatent que la justice a tendance à ne s’exercer que sur ceux qui sont dans l’opposition», a encore martelé le président de la « République des valeurs », reconnaissant que l’engagement politique est un «engagement lourd». Par ailleurs, il estime que le régime de Me Wade était plus compréhensif que l’actuel régime. « J’étais un haut fonctionnaire de l’Asecna, mais jamais on ne m’a reproché quoi que ce soit. Mais aujourd’hui, on utilise les services de renseignement contre nous. On appelle nos frères, sœurs, cousins, cousines, neveux ou nièces pour les menacer. Le régime de Me Wade que j’ai combattu, se comportait de manière beaucoup plus élégante et républicaine que le régime de Macky Sall, auquel j’ai participé à l’installation. C’est un recul», a fustigé M. Sall. Il était, en tournée, à Saint-Louis dans le cadre de la massification de son mouvement. S’agissant de l’ancienne capitale, il signale que la vieille ville constitue un enjeu capital. « Les dignitaires font tout pour la contrôler. L’argent circule à flots à Saint-Louis étant une ville de culture, avec une classe intellectuelle assez dense, une ville de lutte politique, une ville de démocratie. Nous avons noté une utilisation massive de l’argent dans la ville que tout le monde constate. C’est patent et flagrant. Il y a une sorte d’installation d’une culture de l’anti-valeurs. Le constat est amer. On prend des gens qui ont été de tous les régimes, qu’on a combattus au nom de leurs valeurs, au nom de leur passif désastreux pour Saint-Louis et pour le Sénégal de manière géné- rale, vouloir les recycler dans l’Apr et dans la coalition Bby simplement parce qu’ils ont une base politique, c’est indigne, c’est irrespectueux. Les Sénégalais méritent plus », a encore décrié l’ancien ministre de l’Energie.
«J’AI LIBÉRÉ «RUFISQUE OFFSHOrE PROFOND» QUI ÉTAIT ENTRE LES MAINS DE L’AFrICAN PETROLIUM DE FRANK TIMIS»
« Je ne voulais pas qu’on donne ce bloc, c’était le plus important. Ma première position, était de dire que « Rufisque Offshore profond » qui a fait objet de contrat avec Total, ne devrait être cédé à personne dans la mesure où le Sénégal ayant découvert du pétrole à Sangomar, à Kayar et à Saint-Louis. Entre ces trois blocs, il y a celui de Rufisque Offshore qui est entre Sangomar et Kayar, il y a de forte chance que ce bloc ait de l’hydrocarbure. Il y avait donc tous les majors qui avaient déserté le pays depuis plus de 50 ans venir taper à la porte. Le premier d’entre eux, c’était Shell. Et j’avais dit que nous, nous ne donnons pas. Notre intérêt est d’attendre 3 ou 4 ans, qu’on aura monté en puissance notre expertise avec Petrosen et les autres pour pouvoir exploiter à 100% par nous-mêmes, sans donner une quelconque part à qui que ce soit afin d’avoir notre indépendance. Personne ne peut m’accuser d’avoir favorisé qui que ce soit», a déclaré Thierno Alassane Sall. « Quand il s’agissait de donner, j’ai dit qu’il faut l’application des lois et règlements qui sont en vigueur dans notre pays avec le maximum de profit pour le Sénégal en cas de découverte de pétrole et de gaz», refusant de se prononcer sur celui qui a négocié. Toutefois, il a rappelé avoir libéré : «Rufisque Offshore Profond» qui était entre les mains de l’African Petrolium derrière lequel était Timis.« Comme j’ai libéré d’autres blocs et ce qu’ils nous offraient ne correspondait pas du tout à nos intérêts», a précisé l’ancien ministre de l’Energie qui promet de dire ce qu’il sait devant une commission d’enquête parlementaire. En attendant, il invite l’Assemblée nationale à se saisir de la question pour permettre aux Sénégalais de savoir.
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