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Froid sibérien en France: des risques existent pour la santé

La France grelotte…Un froid glacial venu de Sibérie touche l’Hexagone et une bonne partie de l’Europe. Entre ce lundi et mercredi des minimales de -6° à -10 sont attendues sur une grande moitié est du pays, et de -2 à -6 sur l’ouest. Et ces températures peuvent mettre le corps à rude épreuve.

L’organisme fait des efforts supplémentaires pour s’adapter au froid. Le cœur en particulier bat plus vite pour lutter contre le refroidissement. Un épisode glacial peut ainsi aggraver des problèmes cardio-vasculaires, avertit la Direction générale de la santé. Selon une étude scientifique, en période de grand froid, chaque degré de température en moins est associé à une augmentation de 2% du risque d’infarctus du myocarde.

L’activité physique à l’extérieur est à bannir et la prudence s’impose donc pour les personnes atteintes d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque, ou ayant des antécédents d’infarctus du myocarde ou d’AVC. Idem pour les personnes atteintes de maladies respiratoires, telles que l’asthme ou la bronchite chronique.
Décès de deux sans-abri

Autres risques liés à des températures polaires : les gelures aux extrémités, et bien sûr l’hypothermie, c’est-à-dire une température corporelle en dessous de 35°C. Les nourrissons sont particulièrement vulnérables, car leur système de régulation de température est encore immature. Les autorités sanitaires recommandent de les garder au chaud. Même conseil adressé aux personnes âgées, elles aussi plus fragiles.

Bien sûr ce sont les personnes sans-abri qui souffrent le plus de ces épisodes de grand froid. Deux hommes ont été retrouvés mort ce week-end en France, l’un dimanche à Valence (sud-est) et l’autre vendredi en région parisienne.
En dépit de cette vague de froid qui sévit en France le gestionnaire du transport d’électricité, RTE, ne craint pas de manquer d’énergie. Production nationale et importations devraient permettre de passer ce cap difficile de quelques jours.

Le chauffage électrique représente 30% de la consommation française d’électricité en ces jours de froidure, contre 20% habituellement en cette saison. Mais RTE qui s’attend à un pic de consommation de 93 000 MW mardi en début de soirée, se déclare prêt à y faire face.

Les capacités de production nationale tournent à plein et on a même repoussé de quelques jours l’arrêt pour maintenance de deux unités de production nucléaire. A cela s’ajoute la possibilité d’importer de l’électricité de chez nos voisins européens. Toutefois EDF demande quand même à ses clients de maîtriser leur consommation, surtout pendant les heures de pointe, le matin et en début de soirée. Par exemple, éteindre les lampes inutiles, et retarder la mise en route des lave-linge et lave-vaisselle. La Bretagne, qui dépend des autres régions pour son approvisionnement énergétique, fait l’objet d’une surveillance particulière.

Côté gaz, le distributeur GRTgaz affiche le même optimisme. Sauf dans le sud-est du pays où les stocks sont très bas. Et là encore, la France pourrait avoir recours à des importations de gaz naturel liquifié.

( Avec rfi.fr )