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Les Russes livrent leur version du bombardement du théâtre de Marioupol

C’est un des événements du conflit qui a fait couler beaucoup d’encre : le 16 mars décédaient, bilan ukrainien, 300 civils dans le théâtre de Marioupol après, toujours selon Kiev mais aussi plusieurs témoignages, un bombardement aérien russe. Moscou veut présenter sa version des événements. 

La rumeur des combats s’éloigne du centre de Marioupol et désormais, dit l’armée russe à RFI, les lieux du théâtre sont suffisamment sécurisés pour s’y rendre par petits groupes de quelques journalistes. Un soldat nous emmène et fait l’état précis des lieux, rez-de-chaussée, étages. Il désigne les éléments attestant, dit-il, de la présence de soldats ukrainiens dans le théâtre. Ici, une kalachnikov près d’une fenêtre offrant un angle de tir large sur la place et les bâtiments alentours. Là, par terre, des documents officiels, explique-t-il, appartenant aux effectifs d’un bataillon ukrainien. Cela alors que des civils étaient rassemblés.

Puis sur la scène : « Cela ressemble beaucoup à une explosion à l’intérieur. L’onde de choc a dû partir de la scène vers le haut, détruisant les étages supérieurs. À la suite de l’explosion, un incendie s’est déclaré. Malheureusement, les habitants vous diront qu’il y avait beaucoup de civils au moment de l’explosion. Ils étaient dans l’abri anti-aérien ici. Lorsque l’explosion s’est produite, un incendie s’est déclaré et l’abri antiaérien a été recouvert de débris »

Ces éléments présentés sont dans la droite ligne des accusations de Moscou contre Kiev depuis le début du conflit : soit l’utilisation par l’armée ukrainienne de civils comme boucliers humains, manière aussi d’attribuer à l’armée d’en face la responsabilité des immenses pertes dans la population.

Toutinfo.net avec RFI