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FATOUMATA BA, RESPONSABLE APR, EN France : «  Je ne ménagerai aucun effort pour porter haut les couleurs de BBY et de la diaspora » 

ENTRETIEN : Fatoumata Ba  est une responsable  de premier plan de l’Alliance pour la République (APR) à Bayonne et dans la coordination Nouvelle Aquitaine et Occitanie. Ancienne interprète pour les émigrés sénégalais auprès de la police et des autorités espagnoles, cette native de Kaolack, reconvertie dans les affaires vit en France depuis 2015.  En perspective, des législatives du 31 juillet 2022, Mme Ba met en avant ses états de services dans le parti de Macky Sall et sa profonde connaissance des préoccupations de la diaspora et de leurs familles pour déclarer sa « candidature à la candidature » pour être la prochaine député de l’Europe du Nord de la mouvance présidentielle, Benno Bokk Yakaar (BBY). 

TOUTINFO.NET : Quelles sont vos chances d’être la candidate de BBY pour l’Europe du Nord, quand on sait que c’est,  le président qui désigne?

FATOUMATA BA : La sincérité de mon engagement au sein du l’APR et de la coalition Benno Bokk Yakaar,  ajoutée à la constance de mon militantisme à Bayonne-Pau et Dax sont autant de raisons qui légitiment ma candidature à la représentation de la diaspora( Europe du Nord) au sein de l’Assemblée nationale. Il est important cependant de dire que d’autres candidats aussi respectables et méritants que moi se sont prononcés.

A titre personnel, je compte mettre en relief mes atouts qui seront précisés dans une lettre faisant office d’acte de candidature à l’appréciation du parti et me plierai à la décision du Président.

Si c’est moi qui serai désigné, je ne ménagerai aucun effort politique pour porter plus haut les couleurs de notre coalition  Benno Bokk Yakaar afin d’offrir une belle victoire à son Président au soir du 31 juillet 2022.

L’opposition incarnée par Pastef a fait une grande percée en 2019. N’est-ce pas une vraie menace?

En effet, en 2019 l’opposition incarnée par Pastef avait fait une percée dans les villes où il y a un nombre important d’ étudiants sénégalais dont Bordeaux, Marseille, Lyon entre autres. Cependant, il faut préciser que trois facteurs avaient aidé à la dite percée que vous évoquez. Le premier, était notre division interne, il y avait tellement de dissonances sur la mise en place des comités électoraux qu’il était difficile de consolider l’unité des militantes et militants. Le deuxième, c’est le fameux problème de l’allocation tardive des moyens qui ont été reçu une semaine avant les échéances électorales face à une opposition non seulement bien organisée, mais aussi adepte de la désinformation et de fake news pour peindre en noir le bilan du Président Macky Sall.

Le troisième facteur, c’est l’absence sur le terrain de certains leaders qui ont pourtant bénéficier des largesses du Président Macky Sall. Ils sont nombreux  ces cadres et hauts responsables qui demeurent injoignables au téléphone et ne se préoccupent guère de l’animation du parti et de la situation des militants.

On a la chance d’avoir un Président  compétent, un leader charismatique et bâtisseur qui a une vision claire et réalisable. Son bilan est éloquent. Macky Sall est fondamentalement l’homme du présent, d’un futur prospère et apaisé pour le Sénégal.

Il a la grâce de DIEU et avec lui nous avons gagné la coupe d’Afrique et sommes qualifié consécutivement à la coupe du monde dans ce beau stade Abdoulaye Wade offert à la jeunesse. Il pense à l’amélioration des conditions de vie des femmes, du 3e âge et des retraités

Oui ma candidature à la candidature aux élections législatives du 31 juillet 2022 est placée sous ces postulats chers  au Président Macky Sall!

Qui-est-ce qui vous a décidé à vouloir être député de la Diaspora?

En qualité de responsable de premier plan au sein de l’APR Bayonne et dans la Coordination Nouvelle Aquitaine et Occitanie, j’ai toujours souhaité apporter ma pierre à l’édifice de la diaspora sénégalaise en France, voire en Europe. Bien que nous saluons le soutien du gouvernement via les nombreux dispositifs (Faise, Fongip, 20 000 logements sociaux, entre autres),  je suis préoccupée par  l’amélioration continue de la condition de vie des femmes, des jeunes, des étudiants et des retraités.

Les problèmes de la diaspora ont-ils été pris en charge par les députés sortants ?

Il ne m’appartient pas de juger les députés sortants. On va dire qu’ils ont essayé de secouer le cocotier.

La seule chose que je regrette c’est leur irrégularité notoire et inqualifiable sur le terrain. Comme disait le Consul général  de Paris, mon frère et ami Amadou Diallo, « un député de la diaspora se doit d’être sur le terrain au sein de la diaspora, et non continuellement à Dakar ». Ce message j’en fais le mien, car je partage entièrement son avis. Le rôle d’un député de la diaspora, c’est d’assurer la remontée des doléances, des préoccupations et projets des citoyens à notre circonscription électorale.

Si vous êtes élue quelles lois en faveur de la diaspora voulez-vous faire adopter?

J’ai toujours défendu les intérêts de la diaspora par la lutte . Je ne me suis pas limiter aux réseaux sociaux, mais plutôt sur le terrain: et ce depuis l’Espagne, avant de rejoindre la France en 2015.

Cet engagement m’a permis d’initier beaucoup de projets pour l’amélioration du cadre de vie sociale, économique et familiale de nos compatriotes. Les 15 députés sortants ont fait ce qu’ils pouvaient faire.

Il y’a eu des avancées du côté de l’Espagne qui a signé une convention pour que les résidents sénégalais puissent toucher leur pension de retraite au pays. Mais nos priorités restent encore entières.

Nous demandons le droit à la double nationalité,  le droit de pouvoir rester plus d’un an au pays sans risque de perdre son titre de séjour. Nos enfants ont besoin de faire des stages au Sénégal, d’y être recrutés ou même s’ils le veulent d’y poursuivre des études  universitaires. Je pense que c’est une chance pour eux de découvrir leur pays et y revenir après les études.

En outre, nos papas retraités qui sont là et qui n’ont pas le droit de rester longtemps au pays ont besoin d’un plein droit à la jouissance de leurs allocations de retraite sans restriction de durée de séjours.

Après avoir servis autant d’années à un pays étranger, on a besoin de retourner chez soi et de revenir en Europe quand on veut ce qui n’est pas le cas malheureusement.

Dans la même logique je demanderai gouvernement d’augmenter davantage l’âge minimum des véhicules importés au Sénégal qui est de 8 ans comme  promis. Enfin, je n’oublierais jamais nos sans papiers qui courent le risque d’être rapatriés. Je suis d’accord qu’on lutte contre l’émigration clandestine mais la solution n’est pas de les ramener au pays dans des conditions dégradantes et attentatoires à leur dignité humaine.

Présentez-vous, votre parcours scolaire et professionnel ? 

Je suis née à Kaolack ou j’ai fait mes études jusqu’à la classe de seconde. Je me suis mariée et j’ai rejoint mon mari en Espagne. C’est là-bas que j’ai commencé à travailler avec la police et les tribunaux comme interprète. J’ai poursuivi avec la médiation inter cultural dans un centre de santé . Et c’est à partir de là que j’ai découvert les vrais problèmes de nos compatriotes. J’ai aussi travaillé dans des hôtels et restaurants. Maintenant je suis à mon propre compte, je suis commerçante.  Ce qui me donne du temps pour servir mon pays en qualité de député de la diaspora, notamment dans la circonscription d’Europe du Nord.

Propos recueillis par Mamadou SARR