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LE DISCOURS POIGNANT DU PRESIDENT GHANEEN NANA AKUFO-ADDO:«Nous ne pouvons pas dépendre des autres pour financer l’éducation de nos pays»

«(…) Pour ce qui est du financement de l’Education qui nous réunit ici, je veux dire quelque chose en espérant que les contributeurs ne seront pas vexés. Nous ne pouvons pas dépendre des autres pour financer l’éducation de nos pays. Je ne le dis pas pour tourner le dos aux contributeurs, à ces nobles bailleurs qui nous soutiennent. Mais, si notre politique dépend d’autres bailleurs de fonds, si leur politique est réformée, nous allons souffrir. Mais, si nous définissons des politiques qui s’adaptent à nos besoins, nous serons toujours au contrôle. Les fonds sont disponibles sur notre continent. Nous en avons en abondance. Si nous éliminons la corruption, si nous la boutons de notre continent, si nous nous organisons pour avoir des arrangements plus prometteurs et plus attractifs pour exploiter nos ressources, nous pourrons renverser la tendance. Il faut dire que les fuites de capitaux telles que décrites par la commission, jadis dirigée par le Président Mbéki, a révélé que durant les 10 dernières années, chaque année, 50 milliards de dollars américains sont envoyés hors de l’Afrique de façon illicite. Pouvez-vous imaginer ce que ces fonds auraient pu faire si nous n’étions pas restés inactifs devant cette fuite de capitaux. Notre défi, c’est de voir comment nous devons-nous organiser pour nous assurer que les richesses du continent soient utilisées pour servir les populations du continent et pas ailleurs. Si nous ne comblons pas ce fossé, nous reviendrons ici à Dakar pour discuter d’Éducation. Mais, nous ne parlerons plus de financement. Nous parlerons de la qualité, des changements que nous devons opérer dans nos curriculums, l’accent qui doit être mis dans notre histoire, dans notre mouvement et dans notre sociologie. Il est très important pour nous de changer d’état d’esprit. Nous avons les capacités en nous pour nous développer et promouvoir l’intérêt de notre continent nous-mêmes. Faisons-le ! »

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