AGRICULTURE : MOUSSA BALDÉ POSE LE PROBLÈME DE LA MAITRISE DE L’EAU 
ECONOMIE : Le ministre de l’Agriculture et de l’Équipement rural a soulevé, mardi, le problème de la maitrise de l’eau essentielle pour ’’une utilisation efficiente, optimale et équitable’’.
’’Avec les changements climatiques, l’eau se fait de plus en plus rare. Mais au Sénégal, nous continuons à avoir assez de ressources en eau. Donc ce qu’il faut, c’est aller vers une maitrise et une bonne gestion de l’eau’’, a souligné Moussa Baldé.
Il s’exprimait lors d’un panel de son ministère à la salle des expositions du Centre international de conférence Abdou Diouf de Diamniadio dans le cadre du le 9éme Forum mondial de l’Eau.
’’Qui dit eau dit agriculture et réciproquement avec plus de 70% des eaux utilisés pour l’agriculture’’, a insisté le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, département prenant une part active Forum mondial de l’eau.
’’C’est une problématique fondamentale qu’il faut adresser et où il faut régulièrement innover pour des ressources en eau durable au profit de l’agriculture et des ménages’’, a fait valoir Baldé.
Il a rappelé qu’au Sénégal subisitait encore des des zones aménagées comme la vallée du fleuve Sénégal et des zones de cultures pluviales dépendant des ’’caprices de la mousson’’.
Selon le ministre, ’’il peut arriver qu’on ait de bonnes années de pluie, par exemple en 2020, avec une pluviométrie exceptionnelle, mais en 2021, il y avait moins de pluie’’.
C’est pourquoi, ’’tant qu’on aura pas une maîtrise totale de l’eau on subira toujours les caprices du climat’’, a-t-il souligné.
Pour le représentant de la FAO à Dakar, Gouantoueu Robert Guei, ’’bien que le Sénégal dispose de ressources en eau, il l’utiliser de façon durable pour permettre à tout le monde d’en disposer de façon équitable’’.
La FAO qui travaille avec le ministère de l’Agriculture met en oeuvre un projet dénommé ’’gouvernance de l’Eau’’ pour ’’faire en sorte que l’eau soit disponible et qu’il y ait des législations afin que tout le monde puisse y accéder pour cultiver et vivre’’, a t-il expliqué.
Il a également cité un autre projet qui permet au Sénégal d’avoir une idée claire et stratégique sur les ressources dont il dispose. Les données permettent d’aller vers une utilisation efficiente et stratégique de l’eau disponible actuellement.
A cela s’ajoute le projet ’’un million de citernes’’ en rapport avec l’eau disponible pendant trois mois lors de la saison des pluies.
’’L’idée est de collecter l’eau de ruissellement, surtout dans les zones vulnérables. Et avec les femmes, les jeunes, des citernes sont construites pour recueillir l’eau de pluie’’, a t-il expliqué.
Il a ajouté que cette eau est ensuite utilisée toute l’année pour les ménages mais également pour produire les légumes et d’autres produits agricoles.
Pour la Directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) au Sénégal, Fatiha Tirki, ’’l’eau est au cœur’’ des activités de l’agence onusienne, qui ’’travaille avec les petits agriculteurs au niveau des zones vulnérables où l’accès au liquide précieux pose problème’’’.
C’est une approche intégrée avec la construction de digues, de diguettes pour gérer l’eau de pluie, a-t-elle expliqué, ajoutant qu’avec les changements climatiques, il y a un manque de rendements du fait de l’irrégularité des pluies.
L’eau pour la paix la sécurité et le développement est le thème de ce 9ème Forum de l’eau ouvert lundi par le chef de l’État.
TOUTINFO.NET (avec APS)