Mamadou Lamine Diallo : » Les partis qui disent représenter l’opposition ne font pas 5% des voix… »
Très en verve contre le Président de la République, il indique qu’après la non-élection, vers la fin de l’année, le gouvernement a initié ce qu’il a appelé le dialogue politique ou discussion autour du code électoral. Mais, se désole Mamadou Lamine Diallo et Cie, le dialogue convoqué par le Ministre de l’intérieur «n’a été qu’une entreprise de légitimation et d’amélioration des performances de la fameuse machine de confiscation du suffrage populaire qui a déjà servi au référendum de 2016 et aux législatives de 2017». A cela, il ajoute que «le Président de la République n’a posé aucun acte susceptible d’indiquer qu’il prenait véritablement en considération les points de vue de l’opposition, lesquels viennent d’être corroborés en tout point par le rapport du Cena. C’et pour toutes ces raisons, d’après Mamadou Lamine Diallo, que les parties prenantes de l’Ied ont décidé de récuser le schéma de soi-disant dialogue que Macky Sall veut les imposer sur le mode : «c’est à prendre ou à laisser». Sur le même registre, l’Ied a tenu à récuser, par la même occasion, le médiateur que le Président de la République a désigné. « Nous constatons avec regret que dans ce simulacre de dialogue et d’audit, le gouvernement précise toujours que l’opposition est partie prenante alors qu’un simple calcul, à partir des résultats officiels des élections falsifiés, montrent que les parties qui disent représenter l’opposition ne font pas 5% des voix qui se sont prononcés contre la liste de la majorité présidentielle Bby» martèle le leader du mouvement Tekki. La détermination chevillée au corps, l’Ied menace : « Nous mettons en garde les amis du gouvernement Sénégalais et appelons l’attention de tous les pays qui contribuent d’une manière ou d’une autre à la prise en charge de nos élections, ainsi que celle des observateurs internationaux sur la nécessité de ne pas attendre le jour du scrutin ou le lendemain de celui-ci pour regretter ou déplorer des phénomènes qui se sont accumulés tout au long d’un processus électoral qui n’aura été ni transparent, ni démocratique ni sincère». Pour conclure les camarades de Mamadou Lamine Diallo font savoir qu’après la marche du 9 février, si le président ne les écoute, ils vont poursuivre le travail d’organisations dans les autres départements du pays et dans la diaspora et arrêter un autre plan d’action pour intensifier et élargir le champ des luttes de façon qu’à terme le peuple, dans son écrasante majorité, porte le combat.
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