TOUBACOUTA : Le cri de détresse des femmes des îles du Saloum
TOUBACOUTALe cri de détresse des femmes des îles du Saloum Réunies à Toubacouta dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme hier, les populations des îles du Saloum ont étalé leurs préoccupations face à la dégradation de la mangrove d’où elles tirent l’essentiel de leurs ressources. Elles interpellent l’Etat pour la réalisation d’infrastructures et d’équipements pour la valorisation des produits halieutiques. Les effets du changement climatique sur l’écosystème de la mangrove sont particulièrement néfastes. C’est le constat de la réflexion menée ce 08 mars à Toubacouta par les organisations de femmes du département de Foundiougne. «Les femmes vivant dans les zones de mangroves tirent l’essentiel de leurs ressources de la mer. Aujourd’hui, cet écosystème subit de plein fouet les effets du changement climatiques avec des ressources de plus en plus rares. Le peu qui nous reste n’est pas exploité de manière optimale faute d’infrastructures et d’équipements adéquats.
C’est une situation difficile qui pousse de plus en plus les riverains à partir », a souligné Mme Bintou Sonko Diakhaté (photo), présidente de l’association des femmes transformatrices en marge d’un panel initié par l’association de défense de l’environnement Nebeday, ce mardi dans la commune de Toubacouta. Un forum durant lequel une centaine de femmes venue pour la plupart des îles du Saloum a échangé sur l’impact du changement climatique dans les activités économiques des zones humides. Clémence Ndéné de Palmarin estime que les pouvoirs publics devraient mieux soutenir les femmes insulaires soumises, selon elle, à une double contrainte avec l’enclavement et le manque d’infrastructures pour valoriser les produits de la mer.
Depuis la fermeture de l’usine de Djifer, la pêche industrielle a disparu de la zone et avec elle tout un pan de l’économie du département de Foundiougne. «Nous avons besoin de quais de pêche, de camions frigorifiques ainsi que des accessoires pour la pêche et la cueillette des huîtres et des coquillages. La formation est aussi indispensable pour les acteurs de la transformation des produits halieutiques. Le respect des normes d’hygiène et de qualité peut nous ouvrir le marché national et étranger », a poursuivi madame Diakhaté. Cette célébration s’est conclue par la remise de prix à des responsables de groupements de promotion féminine qui se sont distinguées dans la prise en compte de l’aspect environnemental dans leurs activités génératrices de revenus. C’est l’association Nebeday qui a tenu à les distinguer.
Toutinfo.net avec Libé