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KAOLACK, KOLDA, ZIGUINCHOR ET DAKAR : Les ASP ont manifesté pour crier leurs misères

SECURITE : Malgré l’interdiction de leurs manifestations, les agents de l’Agence de sécurité de proximité ont bravé l’interdiction et ont battu le macadam pour crier leurs mauvais traitements salarial et l’absence de statut. 

« Si le président Macky Sall sait lire les manifestations d’aujourd’hui, il doit comprendre qu’il n’a pas d’autre choix que d’améliorer les conditions des ASP qui sont payés 50.000 FCFA par mois depuis 09 ans. Interdites à Kaolack, à Kolda, à Ziguinchor et à Dakar, toutes les quatre manifestations se sont tenues malgré des jets de grenades lacrymogènes à Dakar, des jets de pierres à Ziguinchor, des arrestations à Kolda et à Kaolack, des garde-à-vue », s’est réjoui FRAPP dans un communiqué. 

Lequel ajoute que le FRAPP dit clairement au président Macky Sall : si l’État ne peut être une mère pour les ASP, le FRAPP défendra les ASP. 

« Le FRAPP entend des citoyens se plaindre légitimement de certains ASP dans leur comportements notamment avec les automobilistes et les conducteurs de scooter et de moto. Pour le FRAPP, ces contraintes justifient aussi notre lutte aux côtés de nos concitoyens ASP car pour nous l’amélioration de leurs conditions notamment salariale aura comme conséquence l’amélioration de la qualité de leur travail », ajoute la même source.

« En payant 50.000 FCFA par mois aux ASP, le président Macky Sall les pousse à la corruption, au racket. Le FRAPP dénonce l’interdiction de nos 4 manifestations, l’usage de grenades lacrymogènes, les arrestations et la répression qui a fait des blessés notamment à Ziguinchor ou un ASP a perdu tous les doigts d’une de ses mains. Il a du entrer au bloc opératoire. La police de Kolda refuse de libérer notre camarade Malick Biaye. »,  constate pour le déplorer FRAPP.

C’est pourquoi , selon FRAPP les ASP arrêtés refusent de sortir des cellules. « Le FRAPP exige la libération de Malick Biaye et de tous les ASP. Le FRAPP demande à l’État de prendre en charge les soins de santé de tous les blessés. Le FRAPP met en garde l’État contre des représailles contre les ASP qui ont marché aujourd’hui », poursuit le communiqué.

 « Ce ne sont pas les ASP qui méritent des demandes d’explication ou d’être traduits en conseil de discipline. C’est l’État du Sénégal – patron voyou – qui nous doit des explications : comment le père de famille qu’est le président Macky Sall peut-il payer 50.000 FCFA par mois à d’autres pères et mères de famille ? Le FRAPP félicite les ASP pour leur bravoure et leur démonstration de force mais aussi les membres du FRAPP et de Vision Citoyenne qui se sont mobilisés du dépôt des lettres d’information jusqu’à aujourd’hui. Si le président continue à rester sourd aux revendications justes et légitimes des ASP, la prochaine fois nous passerons à la vitesse supérieure », met en garde le  Secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP.

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