DIFFEREND : Sar et Petrosen Holding Sa trainent Khadim Bâ devant le Tribunal
C’est le Tribunal du commerce qui tranchera finalement le différend qui oppose la Sar et Petrosen Sa d’une part, et Locafrique de Khadim Bâ d’autre part, à propos de la recapitalisation de la Sar. Assigné pour abus de minorité, Khadim Bâ a comparu hier devant le juge Malick Lamotte qui a fixé son délibéré au 22 décembre prochain.
Les principaux actionnaires de la Sar vont devoir régler leur différend, à propos de la recapitalisation de la société, devant le juge du Tribunal du Commerce. En effet, accusé d’abus de minorité, Locafrique du Dg Khadim Bâ a été trainé devant le juge Malick Lamotte. Ce dernier a tenu hier son audience et a mis l’affaire en délibéré pour le 22 décembre prochain. Le différend entre les parties est né de la décision de recapitaliser la société qui a connu de sérieuses pertes financières lors de l’exercice écoulé. Même si tous sont d’accord sur la recapitalisation, le dirigeant de Locafrique n’est pas d’accord sur le procédé et a refusé de voter oui lors de l’assemblée générale dédiée. Mais pour la Sar et Petrosen Sa, cela est un abus de position minoritaire. Ainsi, par ordonnance à pied de requête n⁰ 1372/2021 rendue le 10 décembre dernier par Malick Lamotte, président du tribunal de Commerce hors classe de Dakar, Petrosen holding Sa et la Société africaine de raffinage (Sar) avaient été autorisées à assigner à bref délai Locafrique Sa et autres aux fins qu’il soit statué sur les mérites de leur requête pour ‘’entendre constater l’abus de minorité de Locafrique Sa’’ et ‘’désigner conformément à la loi, un mandataire ad hoc aux fins de représenter ladite société à la prochaine assemblée générale extraordinaire de la Sar afin de voter, en son nom, dans le sens de l’intérêt social’’. Le même jour, les deux actionnaires ont servi à Locafrique, une assignation pour laquelle, elle a comparu hier devant le juge des référés.
Pour l’exercice 2020, la Sar a enregistré une perte de 59 milliards de Fcfa avec des fonds propres négatifs de 53 milliards. Des pertes qui découleraient d’une mauvaise gestion. C’est ainsi que l’assemblée générale extraordinaire du 22 octobre dernier a donné mandat au conseil d’administration de préparer l’augmentation de capital, en définissant les modalités qui devaient ensuite être soumises à une autre assemblée générale extraordinaire pour approbation. Mais Locafrique, contrairement à la Sar et autres, ne partageait pas la proposition de confier la recapitalisation au Conseil d’administration, souhaitant que la décision finale soit prise par l’assemblée générale. Cette dernière option a été finalement retenue. Ainsi, le 1er décembre 2021, l’assemblée générale extraordinaire s’est réunie pour statuer et prendre une décision collective sur les modalités de la recapitalisation. Mais un nouveau différend va surgir. En effet, Locafrique qui avait des éléments nouveaux en sa connaissance, voulait un débat sur un procédé plus rapide et plus efficace dans l’intérêt de la Sar et voulait qu’on lui laisse détailler les avantages de procéder à une réévaluation libre des actifs. Ce que la Sar et Petrosen Sa n’ont pas accepté. Dès lors, Khadim Bâ et Cie, empêchés de présenter leurs arguments et obligés de se soumettre à la mécanique du vote, ont voté «contre», bloquant ainsi le processus. Pour la Sar et Petrosen Holding Sa, il fallait donc attraire Locafrique devant le juge du Tribunal du commerce, pour faire constater l’abus de minorité et faire voter la résolution par une tierce personne. Les actionnaires de la Sar sont : Petrosen holding sa (46%), Locafrique (34%), Itoc Sa (5%), Total energies marketing Sénégal Sa (6,82%), Sahara energy ressources limited (8,18%).
L’info