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BAISSE DES PRODUCTIONS AGRICOLES : Le bétail sous la menace d’une famine

Si rien n’est fait, le bétail risque de périr. L’alerte vient du député de Benno bokk yaakaar, Cheikh Seck. C’était à l’occasion du vote du budget du ministère de l’Elevage et des Productions animales arrêté, pour l’exercice 2022, à la somme de somme 29 079 185 042 francs CFA.  

La baisse des rendements agricoles consécutive au déficit pluviométrique constitue une menace pour le bétail. L’alerte vient du président de la Commission développement rural de l’assemblée nationale. ‘’Cette année, il n’y a pas une bonne production de maïs et le tapis herbacé n’est pas consistant du fait de la baisse de la pluviométrie. L’aliment de bétail manque et ça pose problème’’, déclare Cheikh Seck. Face à cette menace qui pèse sur le cheptel, le député socialiste a demandé au ministre de l’Elevage et des Productions animales, d’accorder plus de ressources au sous-secteur de l’élevage. ‘’Il faut mettre plus d’argent à la disposition de ce secteur. Si vous ne le faites pas, l’élevage va périr’’, alerte le député Cheikh Seck. Qui qui profité de l’occasion pour demander au ministre Aly Saleh Diop, une multiplication des pharmacies vétérinaires sur toute l’étendue du territoire national pour assurer une meilleure prise en charge de la santé animale. 

Plaidant aussi pour plus de moyens dans le secteur de l’élevage, le député Yaya Sow a accusé le prédécesseur d’Aly Saleh Diop d’avoir fléchi la barre placée très haut, par l’actuelle présidente du Haut conseil des collectivités territoriale (Hcct). ‘’Aminata Mbengue Ndiaye a rendu le secteur de l’élevage attractif, mais Samba Ndiobème Ka a fait reculer le secteur’’, charge le député-éleveur. ‘’Aminata Mbengue Ndiaye a donné gout à l’élevage aux fonctionnaires que nous sommes’’, a appuyé le socialiste Cheikh Seck. De son coté, Aida Mbodji a invité le ministre de veiller sur la santé animale.

Réagissant à toutes ces interpellations, Aly Saleh Diop a tout d’abord reconnu les difficultés auxquelles le secteur fait face. ‘’(…) Nous avons un élevage qui rencontre quelques parts des difficultés ». Et ces difficultés sont visibles dans l’élevage extensif. Malgré les efforts consentis jusque-là, il y a des difficultés sur l’élevage extensif. La production de l’élevage extensif n’est pas au rendez-vous des résultats avec 12% de moins-value’’, déclare le ministre de l’Elevage et des Productions animales. Toutefois, il a fait part aux députés que l’augmentation continue du budget du ministère de l’Elevage et des Productions animal est un indicateur qui montre que le gouvernement veut faire de la filière un secteur économique porteur de croissance. Ainsi, il a annoncé un vaste programme sur la formation des jeunes aux métiers de l’élevage et à la culture fourragère pour palier au déficit d’aliment. ‘’Un champ pilote de culture fourragère va être mis à Dahara’’, a annoncé Aly Saleh Diop. ‘’Nous voulons beaucoup plus de productivité et beaucoup plus de compétitivité. La production nationale en viande couvre 95% de la demande nationale’’, poursuit Aly Saleh Diop. S’agissant de la couverture des besoins en lait, relève qu’il est à 38%.  Ce faible taux s’explique, d’après lui, par la concurrence du lait en poudre importé. Sur cette problématique du lait en poudre importé qui tue la production laitière locale, Aly Saleh Diop dévoile la stratégie que le Sénégal compte mener au niveau de la sous-région ouest africaine. ‘’Le Sénégal a porté une initiative au niveau de la Cedeao pour la protection de nos pays sur le lait importé’’, a annoncé le ministre de l’Elevage et des Productions animales lors du vote du budget de son département arrêté à la somme 29 079 185 042 francs CFA en autorisation d’engagement (Ae) et en Crédit de paiement (Cp). Dans ce contexte marqué par la prolifération des maladies d’origine animale, il est prévu, dans ce budget, une ligne de crédit de 1 852 160 725 francs CFA en autorisation d’engagement et en Crédit de paiement dédié à la santé animale et à la santé publique vétérinaire.

L’info