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MACKY SALL : ‘’Omicron est là ; il est partout. Nous devons arrêter de nous faire peur’’

Omicron est là, mais ce n’est pas une raison d’installer la panique partout ou de boycotter des pays. C’est la conviction de Macky Sall qui présidait hier, l’ouverture de la 7ème édition du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique. Une occasion également pour le chef de l’Etat de plaider pour plus d’investissements et de fonds en Afrique pour accompagner et assurer l’émergence du continent.

Le nouveau variant du coronavirus est au Sénégal et dans plusieurs autres pays. Mais ce n’est pas une raison pour faire peur aux gens ou de boycotter des pays. C’est la conviction du Président Macky Sall qui a fait un plaidoyer fort pour la solidarité dans la lutte contre la pandémie qui secoue le monde depuis près de 2 ans. ‘’Parlant d’Omicron (le nouveau variant), il est là (au Sénégal) depuis quelques jours. Il est partout. Nous devons arrêter de nous faire peur. Je crois que nous devons arrêter de faire peur à l‘humanité toute entière sur des sujets dont nous n’avons pas encore la pleine maîtrise’’, a martelé le chef de l’Etat. 

Devant ses hôtes de l’Afrique du Sud, du Niger et de la Guinée Bissau, le chef de l’Etat sénégalais soutient que le plus important dans la lutte contre la pandémie, c’est de continuer à respecter les gestes barrières et de continuer la vaccination. Pour Macky Sall, ça ne sert à rien de fermer ses frontières à des pays, parce que le nouveau variant y est présent. ‘’Comme l’a dit l’Oms, isoler un pays qui a séquencé un nouveau variant est non seulement discriminatoire, mais aussi contre-productif. Car c’est inciter les autres à ne pas publier les résultats réels de leurs investigations. C’est là le danger’’, estime-t-il. 

En effet, après la découverte du nouveau variant en Afrique du Sud, beaucoup de pays ont fermé leurs frontières aux voyageurs venant de ce pays et de pays voisins d’Afrique australe. Mais pour le chef de l’Etat sénégalais, cela relève tout simplement d’un manque de solidarité. ‘’Il faut que nous continuions à travailler ensemble dans la solidarité. Cette pandémie qui frappe tous nos pays doit nous rassembler sur le plan solidaire de la riposte, au lieu d’ajouter un nouveau clivage entre pays riches et pays pauvres. Rassembler, réfléchir et proposer des solutions, c’est cela l’esprit du forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique’’, déclare-t-il.

‘’Repenser la gouvernance économique mondiale pour favoriser les conditions de financement de l’émergence du continent’’

Outre coronavirus, le chef de l’Etat sénégalais a abordé dans son discours d’autres problématiques relatives à l’économie. Macky Sall a, à cet effet, décliné sa vision et ses attentes quant à la gouvernance économique mondiale qui, à son avis, doit être corrigée pour mieux prendre en compte des besoins de financements et de développement de l’Afrique. ‘’Il faut repenser la gouvernance économique mondiale pour favoriser les conditions de financement de l’émergence du continent’’, soutient-il. Et d’indiquer six domaines où les réformes sont nécessaires. Il s’agit, dit-il, d’assouplir les règles de l’OCDE, de corriger les règles d’évaluation des risques d’investissement en Afrique, de promouvoir davantage le financement mixte, d’alléger et simplifier les procédures d’instruction des dossiers de financement, d’assurer une transition énergétique juste et équitable et d’améliorer les règles d’impositions internationales. Poursuivant, Macky Sall est d’autant plus convaincu que les institutions financières internationales et les autres partenaires financiers doivent augmenter les aides accordées à l’Afrique que les besoins sont immenses. ‘’Rien que pour les infrastructures, les besoins du continent sont estimés entre 130 et 170 milliards de dollars par an. C’est dire que si l’aide peut contribuer à régler une urgence sectorielle, elle ne peut satisfaire les énormes besoins en routes, et autoroutes, en infrastructures globales, centrales électriques, … indispensables à l’émergence de notre continent’’, souligne le chef de l’Etat, qui va prendre la présidence de l’Union africaine dans quelques semaines. 

L’info