SES LISTES, RECOURS DES PREFETS, DJIBRIL NGOM, GREVE…YAW déverse sa colère sur Macky
Après avoir fait le point hier de la situation de ses listes au niveau national, Yewwi askan wi a vigoureusement dénoncé une stratégie ourdie par le Président Macky Sall pour empêcher ses candidats de se présenter. Ousmane Sonko, Khalifa Sall, Malick Gakou, Habib Sy et Déthié Fall qui étaient en conférence de presse hier, s’insurgent contre la montée de l’injustice dans le pays, annoncent une plainte contre Djibril Ngom et une pétition pour traduire Macky Sall devant la haute cour de justice pour trahison de son serment.
La coalition Yewwi askan est décidée à mener jusqu’au bout, le combat pour la validation de ses listes après les décisions rendues par les cours d’appel mais que les préfets et sous-préfets refusent jusqu’ici d’appliquer. ‘’Nous mettons en garde les préfets qui refusent d’appliquer les décisions de justice. Ils appliqueront les décisions de justice de gré ou de force’’, prévient Ousmane Sonko. Le leader de Pastef juge inédit qu’un Etat qui, par essence doit être neutre dans le processus électoral, prend faits et causes pour s’attaquer à une partie, l’opposition en l’occurrence, en exigeant la cassation des arrêts rendus par les cours d’appel. Mais il juge d’ores et déjà la procédure irrégulière, étant donné que la cour suprême ne peut que rejeter les recours introduits par l’administration déconcentrée. ‘’C’est une stratégie de Macky Sall pour ne pas compétir avec l’opposition notamment YAW. Macky Sall a ourdi un plan pour invalider certaines de nos listes sous des motifs fallacieux. Mais il n’empêche qu’on est à 70% de taux de recouvrement de nos candidatures’’, déclare-t-il. Selon Ousmane Sonko, les décisions rendues par les cours d’appel du pays sont restées en travers de la gorge du chef de l’Etat et de son camp. ‘’La pilule a été amère à avaler pour Macky Sall. Il a instruit, à travers son ministre de l’intérieur qui n’a aucune compétence, les préfets et sous-préfets, de saisir la cour suprême pour casser des décisions rendues. C’est des attitudes anti républicaines’’, dénonce-t-il. Pour lui, il faut deux conditions pour que ces recours aboutissent. ‘’Il faut avoir qualité à agir et intérêt à agir. Or l’Etat dans cette affaire n’a aucun intérêt à agir. C’est pourquoi ces recours ne sont pas recevables. L’agent judiciaire de l’Etat ne peut pas être partie dans cette procédure. Cette façon de faire de l’Etat du Sénégal sous Macky Sall est inadmissible’’, fulmine-t-il.
Plainte contre Djibril Ngom
Outre cette volonté manifeste d’invalider leurs listes, Ousmane Sonko et ses camarades accusent le chef de l’Etat de scruter d’autres voies pour disqualifier certains de leurs candidats. A cet effet, le leader de Pastef confie que l’administration centrale du ministère de la justice a donné instruction à toutes les cours d’appel du Sénégal, de remonter dans l’urgence tous les arrêts de condamnation enregistrés à leur sein. ‘’En soi c’est une procédure anodine. Mais nous savons tous que ce qui est recherché, c’est de fouiller dans les listes de l’opposition pour voir s’il y a des candidats qui seraient sous le coup de condamnation pour pouvoir invalider soit maintenant soit ultérieurement ces candidatures. Qu’on utilise l’administration au service d’une coalition politique et d’un président de parti qui s’appelle Macky Sall, c’est cela qui est malsain et qui n’honore pas le Sénégal’’, fustige-t-il. Non sans dénoncer avec la dernière énergie, l’audience que le Président Macky Sall à accorder récemment à Djibril Ngom. D’ailleurs, ils annoncent même une plainte contre ce dernier. ‘’Djibril Ngom recevra une citation directe et sera poursuivi pour abus de confiance comme le stipule l’article 383 du code pénal, mais également pour faux et usage de faux suite à la décision de la cour d’appel, escroquerie et manœuvre frauduleuse comme prévu par l’article 379 du code pénal. Mais aussi pour une tentative d’escroquerie à un jugement. Pour nous, il est hors de question de laisser passer ce forfait visible, connu, reconnu et qui a indigné tous les Sénégalais épris de paix, de justice, et partisans d’organisation d’élections libres et transparentes’’, annonce Déthié Fall du Parti républicain pour le progrès.
Une pétition pour traduire Macky Sall devant la haute cour de justice
Au-delà de cette plainte, Yaw annonce une saisine de l’Assemblée nationale. A en croire le leader de Pastef, ‘’Macky Sall a trahi son serment et a souillé l’institution présidentielle en recevant Djibril Ngom’’. C’est pourquoi, ils ont décidé de saisir l’Assemblée nationale pour que le chef de l’Etat soit traduit devant la haute cour de justice pour haute trahison. ‘’Parce que ce qu’’il a fait, c’est de la haute trahison. Il a souillé l’institution et la fonction. Mais avant, nous allons lancer dès demain (aujourd’hui) une pétition pour que tous les Sénégalais la signent avant de saisir officiellement l’Assemblée. Nous allons saisir l’UA parce qu’un homme qui est capable de descendre à ce niveau de bassesse ne mérite pas de présider aux destinées de l’UA ne serait-ce qu’un jour’’, rumine-t-il. Mieux, ajoute Cheikh Tidiane Youm du Parti de l’unité et du rassemblement de Serigne Moustapha Sy, des correspondances seront adressées à toutes les représentations diplomatiques présentes sur le territoire national pour les sensibiliser sur la situation politique, économique et sociale pour leur dire que si Macky Sall continue dans sa direction, la situation ira invraisemblable à des troubles sociales. Sur ce, ils appellent à la résistance surtout après la libération de Thier, l’accusateur de Kilifeu de Y en a marre jusqu’ici dans les liens de la détention. ‘’Nous continuerons à appeler à la résistance face à l’injustice. Ce qui se passe dans l’affaire Kilifeu est inadmissible. Ils ont libéré celui qui est poursuivi en même temps que lui pour les mêmes faits et pour d’autres. Nous appelons tous les Sénégalais à se mobiliser massivement le 10 décembre pour dire non à cette énième injustice de Macky Sall et de sa justice’’, déclame Ousmane Sonko.
Le Cnra interpelé sur le cas de la Rts et Doudou Ndir récusé à la Cena
Pour sortir de cette situation, Ousmane Sonko lui, ne trouve aucune autre solution que le départ de Macky Sall du pouvoir. Et pour lui, c’est tout l’enjeu des prochaines élections locales. ‘’Il faut que les gens arrêtent de nous dire que ce sont des élections locales, que c’est du mbapat, que c’est une affaire de quartier. Au Sénégal, aujourd’hui rien n’est locale. Les enjeux de ces élections transcendent le quartier, la commune, le département. Ils transcendent même le Sénégal. Les enjeux, c’est la spoliation de nos ressources halieutiques, foncières. Macky Sall ce qu’il est en train de faire est extrêmement grave sur le foncier, je vous en dirai dans les prochains jours sur la spoliation foncière à Saint-Louis et à Kédougou’’, promet-il. ‘’La crise multisectorielle que nous sommes en train de vivre depuis trois ans, risque de s’aggraver durant les deux ans à venir. Ce qui va se passer dans ces élections va déterminer ce qui va se passer pour les législatives et pour la présidentielle. Il faut que le peuple nous aide à le libérer’’, soutient-il. Avant d’ajouter : ‘’hier, ils nous ont annoncé la distribution de 46 milliards à 588.000 familles, ils le font à la veille de chaque élection. Ensuite on nous dit 10% d’augmentation de la pension de retraite, l’ouverture de point nanocrédit, 8 milliards pour les daaras. Il faut que les Sénégalais démystifient ces pratiques et disent non. Et vous allez voir le réveil de tous les voleurs de la République. Tous ceux qui ont pillé et repillé les caisses de l’Etat qui sont multimilliardaires, vous allez les voir essaimer les rues de la capitale et du Sénégal pour dire qu’ils soutiennent des candidats et distribuer des billets’’.
Ousmane Sonko a, en dernier ressort, interpellé le Cnra sur la Rts. Car pour lui, il est temps que les gens de la Rts comprennent que c’est un service public. En outre, il a réclamé le départ de Doudou Ndir de la Commission nationale autonome étant donné qu’il épuisé son mandat depuis 2011. Il a également dénoncé la conduite de l’Etat face à la grève des transporteurs.
L’info