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AUTONOMISATION DES FEMMES : Des spécialistes invitent l’Etat à revoir sa copie

Le think tank Wathi a organisé hier un débat virtuel sur le thème «l’accès des femmes aux ressources économiques au Sénégal en débat». A cette occasion, des spécialistes ont plaidé pour la formation financière, l’encadrement et la formalisation des femmes.  

Organisée par le think tank citoyen pour l’Afrique de l’Ouest ‘’Wathi’’, avec le soutien de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID), la table ronde virtuelle, sous le thème : ‘’Débat citoyen sur l’accès des femmes aux ressources économiques du Sénégal’’ a servi de cadre pour faire un plaidoyer pour l’implication des femmes dans la gestion des ressources économiques du pays. Selon les spécialistes qui ont animé ce panel virtuel, au Sénégal, les femmes sont toujours confrontées à des contraintes telles que l’accès à la terre et la sécurité du régime foncier, aux mécanismes de financement, aux facteurs de production, aux services de vulgarisation et aux effets du changement climatique. 

Pour faire face à cette situation et renverser la tendance, Sokhna Ndiaye, spécialiste en gestion administrative et financière invite d’abord à un accès des femmes à l’information et au renforcement du fonds de garantie pour leur financement à des taux abordables. Pour la spécialiste, l’Etat doit prendre des initiatives locales de renforcement de capacités des femmes. Puisque, dit-elle, les femmes qui s’adonnent à des activités génératrices de revenus ne sont pas tout à fait compétentes et elles sont le plus souvent confrontées à un problème de remboursement. Pour son co-débateur, Dr Samsedine Sarr, l’encadrement, surtout à la formation financière doit être de mise. Il préconise même un changement de modèle. En outre, la question de l’accès des femmes à la terre et à leur contrôle sur les ressources a toujours été l’un des défis majeurs du pays, en dépit du fait que la Constitution consacre le principe de l’égalité́ d’accès à la terre. La question n’est donc pas liée à l’aspect juridique, mais plutôt à des raisons éminemment sociales, culturelles et politiques. Ce qui fait dire à Dr Chérif Samsedine Sarr, Fondateur du Réseau des volontaires pour l’autonomisation économique des femmes par l’autofinancement dans le monde rural, que quand les femmes veulent accéder à la terre, elles sont garanties par les hommes. Pour lui, il faut nécessairement casser le tabou par la mise en place de mécanismes d’accompagnement de proximité. Quant à Nicole Gakou, présidente de l’Union des femmes chefs d’entreprises, il faudrait émanciper la femme sénégalaise en adaptant les exigences de l’heure. Pour elle, les femmes doivent avoir une place dans l’exploitation prochaine de nos hydrocarbures notamment la logistique, la restauration.

L’info