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TRANSPORT AÉRIEN : Le Suttaaas dénonce la mauvaise gestion de l’Aibd

Le Syndicat unique des travailleurs du transport aérien et des activités annexes du Sénégal (Suttaaas) dénonce, dans une déclaration rendue publique hier, la mauvaise gestion de l’Aéroport internationale Blaise Diagne.

‘’L’aéroport va mal. Les travailleurs des sociétés de sureté étouffent à cause de conditions de travail d’une époque révolue, la restauration aérienne et standard de l’aéroport vit des moments très incertains ajouter à cela le retard lié à la mise à disposition du crédit de la relance du transport aérien’’, déplore le Suttaaas. Qgui impute la responsabilité de cette situation aux partenaires turcs. ‘’Trois ans après, des partenaires turcs ayant bénéficié du support total de l’État et des Sénégalais pour gérer cet aéroport à travers une concession, ne cessent de créer un nivellement vers le bas caractérisé par une absence d’investissements et une boulimie possessive qui se matérialise par la volonté même de récupérer les actions de la partie sénégalaise’’, déclarent les syndicalistes. Qui dénoncent entre autres, une surfacturation des services par la Société de handling 2AS avec 51% des actions détenues par le consortium Suma Limak ainsi que le gestionnaire LAS. ‘’Nous faisons face à une surfacturation au niveau de la dette commerciale chiffrée à environ 10 milliards’’, charge le Suttaaas. 

Poursuivant dans ses accusations, il note qu’au moment où le prêt actionnaire a généré des intérêts estimés à presque 2 milliards, le matériel acheté à l’ouverture de la plateforme est aujourd’hui hors d’usage avec aucune explication venant des actionnaires. Pire, le syndicat soutient que ce matériel n’a pas été dédouané et sur injonction de la Douane, la société a signé́ un moratoire et a versé à une société de transit inconnue, près d’1milliard jamais reversé à la douane. Ce qui a déjà̀ couté la tête au Directeur des Achats Turc de 2AS qui est loin d’être le seul responsable de cette forfaiture, à en croire les syndicalistes. Ils soulignent d’ailleurs que la suite est plus grave. Puisque selon eux, les actionnaires ont commandité une étude qui portait sur la recapitalisation de la société. 

Pour Abdoulaye Ndoye et ses camarades, la situation n’est pas plus reluisante pour le cadre physique de l’aéroport inauguré il y a moins de 4 ans. L’édifice, selon eux, est plombé par des défaillances dans la climatisation, dans les toilettes, sur le tapis bagages arrivée/départ intermittents, sur l’étanchéitée des infrastructures. Ils soulignent aussi que la tarification locative est chère et les services informatiques de l’Aibd sont obsolètes du fait qu’il n’y aucun investissement depuis décembre 2017. 

L’info