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24H APRÈS LA RENTRÉE DES CLASSES : Le Cusems dépose un préavis de grève ce vendredi

Alors même que l’ouverture des classes hier, n’est pas encore effective sur toute l’étendue du territoire national, le Cadre unitaire syndical de l’enseignement moyen secondaire (Cusems) a décidé de déposer dès aujourd’hui, un préavis de grève.

Le ‘’Ubi tey jangi tey’’ risque d’être fortement compromis si le Cadre unitaire syndical de l’enseignement moyen secondaire (Cusems) va jusqu’au bout de sa logique. Le syndicat dirigé par Abdoulaye Ndoye a décidé de déposer un préavis de grève dès aujourd’hui, vendredi 15 octobre 2021, c’est-à-dire 24h seulement après l’ouverture des classes. Ce qui laisse de grosses incertitudes sur la stabilité du système éducatif pour l’année académique qui vient d’être entamée et qui est fortement éprouvée et bouleversée par la pandémie du coronavirus. ‘’Le Cusems se réserve le droit de déposer ce vendredi 15 octobre 2021, un préavis de grève’’, a annoncé Abdoulaye Ndoye. 

Le Secrétaire général du Cusems a justifié le lancement des hostilités dès la rentrée scolaire, par le non des accords signés depuis 3 ans et 6 mois. ‘’Tout le monde aura constaté qu’à quelques encablures de la rentrée scolaire, le gouvernement tente d’abuser l’opinion en annonçant une relance du monitoring des accords. Le monitoring est aujourd’hui révolu. Ce qui reste, c’est la matérialisation des accords’’, fulmine Abdoulaye Ndoye. Face à la presse hier, le syndicaliste a soutenu sans ambages que le Cusmes ne se laissera point distraire. Pour Abdoulaye Ndoye, la lutte que mène le Cusems depuis 10 ans s’inscrit dans le cadre du combat pour l’application d’une justice distributive dans la politique de rémunération des agents de l’Etat. ‘’L’immobilisme sur cette question nodale trahit le manque de volonté politique coupable et inacceptable des autorités’’, charge le leader syndical. 

Pour le Cusems, le seul gage de la stabilité du pays réside dans l’instauration d’un système de rémunération juste et équitable des agents. Sur la gestion efficiente des ressources alloués à l’école, Abdoulaye Ndoye dénonce les dépenses de prestige au détriment des priorités dont le système a besoin pour sa stabilité. ‘’On ne trouve pas 500 millions pour la paix, mais comme par un tour de magie on trouve 30 milliards pour confectionner des tenues scolaires qu’aucun acteur sérieux du système scolaire ne trouve prioritaire’’, dénonce le syndicaliste.   

L’info