FOURNITURE D’EAU POTABLE : Le syndicat du secteur liste les dysfonctionnements
Le Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’eau) explique les dysfonctionnements notés dans la fourniture et la qualité d’eau potable par un malaise ambiant qui règne au sein de la Sen’Eau.
Les nombreuses coupures d’eau et la qualité du liquide précieux sont la résultante de la mauvaise gestion de la Société Sen’Eau. L’accusation est du Syndicat autonome des travailleurs des eaux du Sénégal (Sates/Sen’eau). Dans une déclaration sortie hier, ledit syndicat profite de la célébration des 12 mois de Sen’Eau (1er Octobre 2021) au Sénégal, pour poser le problème de la qualité de l’offre de service dans le secteur de l’eau. ‘’Dans une entreprise qui se cherche après 12 mois, nous alertons et interpellons en tant qu’acteurs en interne, créateurs de valeurs ajoutées et de richesses, et soucieux d’un bon service au client consommateur’’, ont prévenu les syndicalistes. Qui disent n’avoir pas le droit de se taire devant la ‘’mauvaise qualité́’’ de service, le manque de réactivité́ sur les réclamations clients, sur le recours incessant aux dérogations pour la qualité́ de l’eau, la cherté́ des factures tant décriée par les clients, le changement des compteurs, le tâtonnement dans la distribution des factures avec la rupture du contrat de la Société́ PAPIS, PAPS, etc. Aussi, disent-ils n’avoir pas le droit de se taire devant le ‘’malaise profond et croissant’’ vécu par les travailleurs en interne, dû entre autres, ‘’à̀ une vision mal définie, à un organigramme chaotique, à un mépris manifeste du droit d’estime du travailleur qui est d’un autre âge, à un tâtonnement incompréhensible sur les choix stratégiques’’.
Pour ces syndicalistes les recrutements de cadres suivis immédiatement de leurs démissions/licenciements en sont une parfaite illustration. Ce qui à leurs yeux, est la résultante d’une politique de division des délégués et travailleurs pour mieux régner, à un transfert effréné́ de richesses par le truchement de l’assistance technique et des missions des experts au détriment des travailleurs dont l’expertise est manifestement sous-estimée.
Dans leur déclaration, les syndicalistes ont aussi dénoncé la réorganisation dans les Directions centrales de la société. Selon eux, celles-ci n’obéissent à aucune cohérence. Constatant un nivellement par le bas, missions mal définies (DFC, DAL, DBCG, Contrôle…), les syndicalistes déplorent une reforme mal conduite qui n’est comprise que par son initiateur. Ils citent par exemple, au niveau de la Direction Performance et Développement, la suppression de certains services. Ils accusent ainsi la Direction générale d’avoir réduit beaucoup d’agents et de cadres expérimentés au découragement et à la démission, afin de favoriser des recrutements de diplômés venus de la France. ‘’Nous dénonçons le glissement insidieux de la dénomination des postes, avec des appellations passe-partout de type « Chef de Projets », « Chef de chantier », « Responsable de… » sans alignement et qui remet fondamentalement en cause la cotation des postes avec une nomenclature et une classification fonctionnelle acquises de hautes luttes et consignées dans les accords d’établissement. Nous dénonçons la présentation de bilans négatifs par maquillage alors qu’au même moment sont notées des missions d’experts qui viennent en tourisme avec un traitement princier’’, chargent-ils.
L’info