POUSSEE DES ECOLES PRIVEES : La Cosydep dénonce une marchandisation de l’éducation
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publiquedénonce une privatisation et une marchandisation de l’école sénégalaise. A l’issue d’un atelier organisé hier en ce sens, le coordonnateur de la Cosydep, Cheikh Mbow et ses camarades invitent l’Etat à réglementer le secteur et à renforcer le financement de l’école publique qui produit toujours les meilleurs résultats en fin d’année.
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP) s’inquiète de la poussée des écoles privées dans l’espace éducatif sénégalais. Le Directeur exécutif dudit cadre, Cheikh Mbow et ses camarades redoutent une privatisation, voire une marchandisation de l’école publique sénégalaise. A l’issue d’un atelier de restitution et de partage des études faites sur la question organisée, Cheikh Mbow et ses camarades notent que les écoles privées poussent comme des champignons au Sénégal, sous les yeux impuissants des autorités étatiques. Ils en appellent ainsi à une réglementation du secteur pour freiner le désordre qui y prend progressivement place et met en péril la qualité des apprentissages. ‘’C’est l’absence de règlementation qui est notée et la facilité d’obtenir une autorisation qui favorise l’ouverture de ces écoles privées. Donc il y a une facilité par rapport à l’Etat, par rapport au contrôle, mais aussi par rapport aux dispositifs qui sont mis en place pour qu’on puisse avoir l’autorisation d’ouvrir une école privée’’, a déclaré le porte-parole du jour, Abdou Diao. Qui ajoute : ‘’En termes de chiffre, la situation actuelle est qu’il y a une propension assez rapide des établissements privés. On a vu qu’entre 2016 et 2019, au niveau des effectifs du primaire, c’est 16,8%, au niveau du moyen 18,8% et au niveau des établissements préscolaires 42%. Ce qui montre qu’à travers les établissements, à travers les effectifs, il y a une privatisation galopante de l’éducation au Sénégal’’. Invitant à la réglementation du secteur, Cheikh Mbow et ses camarades, alertent. ‘’Nos écoles ne doivent pas être une affaire de boutique au Sénégal. L’école n’est pas une marchandise à vendre ou à acheter’’, dénoncent le directeur exécutif de la Cosydep. Pour lui, on doit avoir des écoles privées qui complètent le public. Surtout qu’à l’en croire les meilleurs résultats sont toujours enregistrés dans le publique. ‘’Les enquêtes ont montré effectivement que les résultats les plus élevés sont enregistrés dans l’école publique. Chaque année c’est comme ça. L’année dernière par exemple, Matam était la meilleure région au baccalauréat, alors elle n’a aucune école privée. Cela montre que les résultats du public sont plus salutaires que ceux du privé’’, a-t-il justifié.
Pendant la restitution des travaux, les panélistes ont mis l’accent sur la nécessité pour le gouvernement, de prendre des mesures pour assurer la santé, la sécurité des enseignants, leur formation, des conditions de travail décentes. En effet, révèlent-ils que révèlent que 42% des établissements au Sénégal n’ont pas d’eau, 2/3 des établissements n’ont pas de toilettes fonctionnelles, près de 2/3 des établissements n’ont pas de clôtures sécurisées.
L’info