OPPOSITION : Thierno Bocoum tire sur Khalifa, Sonko, Wade… et brûle leurs coalitions
Les coalitions qui sont en train d’être mises en place dans l’opposition ne servent que les intérêts de leurs membres et n’ont pour finalité que le partage du gâteau, l’investissement des partis dans le néant et d’être «un tremplin pour quitter l’opposition et rejoindre BBY. C’est l’avis de Thierno Bocoum, qui, dans une déclaration, hier, sur sa page facebook, n’a pas mis de gants pour tirer sur Khalifa, Sonko, Wade et Cie.
Décidément, aucune coalition de l’opposition n’est assez large pour accueillir Thierno Bocoum. Après avoir boudé Yewwi sur laquelle il avait tiré à boulets rouges, le leader d’Agri remet ça avec la nouvelle coalition dirigée par Abdoulaye Wade. «Nous ne disons pas que les gens ne doivent pas s’unir pour aller aux élections. Mais nous sommes toutefois déçus que le projet commun que nous avions, puisse être encore bafoué car ceux qui composent ces coalitions n’ont pas ce souci de rassemblement et de dialogue», martèle-t-il. Avant de cogner plus fort. «Nous ne pouvons pas être partant dans une entreprise qui divise l’opposition. Ce que nous attendons d’une coalition, c’est l’aspect dissuasive pour que si le chef de l’État envisage de briguer un troisième mandat, qu’il sache qu’il y a un projet commun’’. Nullement convaincu par la pertinence de ces coalitions de l’opposition, dont il a vécu auparavant l’expérience, Bocoum affirme : «Ces acteurs qui ont toujours formé ces coalitions sont aujourd’hui les mêmes qui dirigent ces coalitions. Il faut savoir que ces coalitions ont trois finalités : Le partage du gâteau (comme ce qui se passe à la coalition BBY), l’investissement des partis dans le néant et un tremplin pour quitter l’opposition et s’approcher du pouvoir (comme on l’a si bien constaté en 2019)». Néanmoins, il les préfère à la coalition au pouvoir. «Notre mouvement a décidé de soutenir les candidats les mieux placés de l’opposition ou de la société civile et qui peuvent apporter un changement dans leurs localités. Nous pouvons soutenir tout le monde, sauf Bby (Benno Bokk Yaakaar)», révèle-t-il. Non sans rappeler à l’ordre les partisans des leaders de l’opposition qui s’acharnent sur tous ceux qui ne vont pas dans le même sens qu’eux. «Il faut que les gens arrêtent de s’acharner sur les gens qui ne sont pas avec eux. Nous sommes en démocratie. Notre combat dépasse les personnes, il vise les principes», invite le leader d’Agir.