INDEMNISATION ET RÉPARATION : Les impactés du TER réclament 50 milliards à l’Etat
Les impactés des travaux du Train express régional (TER) réclame à l’Etat 50 milliards de francs CFA, en guise d’indemnisation et de réparation. Ils l’ont réclamé hier, lors de la cérémonie de lancement du rapport de recherche intitulé : ‘’Se retrouver subitement sans toit, sans terre et sans travail – Train Express Régional – La BAD et l’AFD au cœur du scandale ! ‘’.
‘’Se retrouver subitement sans toit, sans terre et sans travail – Train Express Régional – La BAD et l’AFD au cœur du scandale ! ‘’. C’est le titre du rapport lancé hier à Dakar, par les impactés des travaux du Train express régional. Ces victimes de ce projet d’envergure du Président Macky Sall, ont profité de l’occasion, pour réclamer à l’Etat la rondelette somme de 50 milliards à titre d’indemnisation et de réparation. ‘’Aujourd’hui, nous ne parlons plus seulement d’indemnisation, après que l’Apix nous ait confisqué nos biens pendant 4 ans. Nous réclamons non seulement une indemnisation, mais aussi une réparation à la hauteur du préjudice que nous avons subi. Les propriétaires de maisons détruites sont devenus, entre temps, des locataires. D’après les estimations que nous avons faites, nous sommes à plus de 50 milliards’’, a réclamé Ibrahima Cissé, codonateur national des impactés du Ter. ‘’On ne peut pas nous confisquer nos biens, les détruire, nous mettre en situation de locataire quelque part, d’autres on les a jetés en chômage direct quatre années après et revenir nous remettre les montants qu’on avait estimé dès le départ. Nous ne l’accepterons pas’’, a-t-il renchérit.
Ce montant réclamé découle en effet des estimations faites par les experts engagés par les impactés du Ter. Sur ce contentieux qui date de 2016, le coordonnateur des impacté impute la faute à l’Etat, représenté par l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (APIX) et aux banques. A en croire Ibrahima Cissé, l’Apix, en tant que maitre d’ouvrage, n’a non seulement pas respecté la loi sénégalaise en termes d’expropriation, mais a tout simplement foulé au pied toutes les recommandations des institutions financières. Quant aux banques qui ont accompagné cette procédure, le coordonnateur des impactés du Ter les incrimine pour la non opérationnalisation des sauvegardes opérationnel depuis le début du projet. ‘’L’indemnisation doit être juste, préalable et simultanée. Ça n’a pas était le cas durant ce projet du Ter. Ils ont foulé au pied les règles édictées par la loi sénégalaise’’, a rappelé Ibrahima Cissé. Selon lui, le manque de respect de ces dispositions de la loi en termes d’expropriation, a occasionné la déstructuration du tissu économique dans les zones impactées par les travaux du Ter. A cause de ces travaux, dit-il, 22 corps de métiers ont été déguerpis dans la zone.
Les impactés du Ter ont aussi déploré la gestion des centres d’affaires conçus pour recaser les commerçants déguerpis. Selon Ibrahima Cissé, sur les 1600 centres d’affaires annoncés pour le recasement des commerçants, seuls 700 ont été attribués. Dès lors, le collectif a exigé l’exécution des travaux du marché de Thiaroye, l’aménagement des sites des propriétaires de maison et le site des brocanteurs de Diamniadio qui, à l’en croire, est à ce jour est à zéro pour cent d’exécution de ses travaux. ‘’Si aujourd’hui, malgré nos alertes, on se retrouve dans la même situation, c’est qu’il y a complot. Nous demandons à APIX où sont passés nos fonds. S’ils peinent à terminer les travaux du marché de Thiaroye, l’aménagement des sites des propriétaires de maison et le site des brocanteurs de Diamniadio, il faut vraiment leur demander par où est passé l’argent’’, fulmine Ibrahima Cissé.
L’info