SOMME DE RETIRER SES AFFICHES : Bougane Guéye «déchire» la lettre du préfet
Bougane Guéye n’entend nullement retirer ses affiches appelant à aller s’inscrire sur les listes électorales. En réponse au préfet qui lui en a intimé l’ordre, le leader de Gueum sa bopp lui oppose la loi qui, affirme-t-il, ne lui interdit nullement de poser de telles affiches qui, au regard de la loi, ne sont nullement de nature à entrainer des troubles à l’ordre public comme le lui reproche l’autorité administrative.
Le leader de Gueum sa bopp n’entend nullement aller dans le sens de retirer ses affiches comme le lui a sommé la veille, le préfet de Dakar qui lui avait même donné un délai de 48h. Hier, Bougane Guéye a déchiré la lettre de l’autorité, à travers une réponse à sa correspondance. ‘’J’ai reçu ce 23 août à 12h 10mn précises, votre courrier ci-dessus référencé. A cet effet, je voudrais porter à votre attention qu’en lieu et place d’un arrêté, c’est une lettre qui m’a été signifiée, laquelle n’est pas un acte administratif faisant grief’’, souligne d’emblée le leader de Gueum sa bopp dans sa réponse adressée à l’autorité préfectorale. ‘’Il eut fallu en effet que vous preniez un acte matériel faisant grief contre les affiches dont il est question. Dès l’instant que cela n’a pas été fait, votre courrier n°1988/P/D/DK/P ne saurait entrainer des effets juridiques à mon encontre’’, poursuit le leader de Gueum sa bopp. Mieux, Bougane Guéye Dany trouve que le fondement même de l’interdiction de ses affiches par le préfet ne repose pas sur du solide. ‘’La loi n°83-20 du 28 janvier 1983 relative à la publicité au Sénégal, que vous avez visée, ne comporte aucune disposition interdisant un affichage faisant appel à l’accomplissement d’un acte de citoyenneté’’, martèle-t-il. Non sans en rajouter une couche. ‘’En outre, vous avez relevé des troubles à l’ordre public à travers des actes de vandalisme. Cependant, suivant les principes fondamentaux du droit administratif et les textes régissant la matière, l’administration est garante des risques de trouble à l’ordre et ne saurait interdire l’exercice d’une liberté fondamentale sans pour autant décliner une menace grave contre l’ordre public et l’indisponibilité ou l’insuffisance des forces de sécurité’’.
Pour le patron du groupe Dmédias, cette interdiction est d’autant plus inacceptable que ‘’les affiches en question ne contiennent aucune mention pouvant entrainer des risques de troubles graves à l’ordre public’’.
L’info