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LOI CONTRE LE PLASTIQUE : Les acteurs de l’eau en sachet en sit-in, à Thiès, aujourd’hui

Le Collectif des acteurs de l’eau en sachet (CAES) tient un sit-in devant le service de l’Environnement de Thiès pour protester contre la loi 2020-04 du 8 janvier 2020, interdisant l’usage des produits plastiques

Le Collectif des acteurs de l’eau en sachet (CAES) bat le rappel de ses troupes. Il a appelé ses membres de Saint-Louis, Louga, Diourbel, Kaolack, Dakar et naturellement de Thiès à un vaste mouvement de protestation devant le service régional de l’Environnement de la Cité du Rail contre la loi 2020-04 du 8 janvier 2020 visant à lutter contre le péril plastique. Les revendeurs à la sauvette des sachets d’eau en plastique sont également invités à la manifestation prévue ce mercredi.

Selon Mamadou Dieng, ce qui a rallumé la colère du CAES est l’attitude du ministre de l’Environnement qui donne des ultimatums à ses membres pour fermer leurs entreprises. ‘’Le collectif des acteurs de l’eau filtrée au Sénégal prend l’option nationale et internationale à témoin sur les excès d’autorité du ministre de l’Environnement Abdou Karim Sall. Depuis une semaine, il mobilise toute l’administration décentralisée et les forces de l’ordre pour fermer les unités d’eau en sachet, saisir les bobines et les emballages en plastique et quelquefois même sans sommation’’, fulmine le membre du Bureau exécutif du CAES. Il dénonce ainsi cette attitude ‘’cavalière’’ du ministre et exige la suspension immédiate et sans délai de ses mises en demeure, d’autant qu’une lettre de demande d’audience est sur sa table depuis le 16 août 2021. ‘’Le CAES est ouvert au dialogue mais n’entend nullement se laisser brimer’’, prévient-il.

A en croire Mamadou Dieng, plus de 30 000 emplois directs et indirects, évoluant dans quelque 700 unités de fabrication de sachets d’eau sont en jeu avec cette loi 2020-04 du 8 janvier 2020, interdisant l’usage des produits plastiques, si rien n’est fait, notamment dans ce contexte de covid-19.  S’ils doivent fermer leurs entreprises, les acteurs du secteur réclament une indemnisation ou qu’un délai raisonnable leur soit accorder pour préparer leur reconversion dans d’autres secteurs. Le chiffre d’affaires de ces 700 unités de fabrication est estimé à environ 6.5 milliards de francs CFA par an, à en croire Mamadou Dieng. 

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a donné un ultimatum à ses pays membres afin qu’ils se séparent des sachets plastiques d’ici à l’horizon 2025. Un appel qui entre en droite ligne dans la préservation de l’environnement tant prônée par l’Union africaine. 

L’info