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CAUTION POUR LES LOCALES : Les acteurs s’accordent sur leur désaccord

Convoquée par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Abdoulaye Diome, la rencontre sur la caution pour les locales a fini hier en queue de poisson, les parties prenantes ne s’étant pas entendu sur le montant que doit décaisser les candidats pour participer à ces joutes.

Pouvoir, opposition et non-alignés n’ont pas fait exception cette fois ci. Comme à l’accoutumée, ils ne sont pas tombés d’accord sur le montant de la caution pour les élections municipales et départementales de janvier 2022. Là où la majorité présidentielle propose pour chaque scrutin vingt millions, soit 40 millions pour les deux scrutins, l’opposition s’alignent avec les non-aligné sur 5 millions. L’un des plénipotentiaires de l’opposition, Aldiouma Sow de Pastef estime que la caution ne doit pas être un prétexte pour remettre en cause la liberté de candidature. ‘’L’opposition est restée cohérente dans sa proposition initiale. C’est-à-dire celle que nous avions faite lorsque ce point a été abordé lors de la commission du dialogue politique. Nous avons proposé dix millions à raison de cinq millions pour chaque type d’élection. Il est important de rappeler que cette proposition entre en droite ligne avec la recommandation faite par les experts évaluateurs sur la question de la caution’’, déclare le chargé des élections de Pastef. Mais pour le plénipotentiaire de l’Alliance pour la République au pouvoir, Benoit Sambou, il ne faut pas à travers la caution, ouvrir la porte des élections à toute sorte de candidat. D’ailleurs, il met en garde contre une floraison de candidatures à même de rendre difficile l’organisation des prochaines élections. ‘’Si nous n’y prenons pas garde, nous allons nous retrouver avec des centaines de milliers, voire des millions de listes’’, avertit le chargé des élections de l’Apr.

Devant ce désaccord, la question est donc soumise à l’arbitrage du ministre de l’Intérieur. Mais selon le plénipotentiaire des non-alignés, les acteurs politiques devaient s’abstenir de laisser la manœuvre au ministre de l’Intérieur. ‘’ La majorité propose vingt millions mais nous pensons que c’est de la diversion pour laisser une large manœuvre au ministre de l’intérieur parce qu’on ne peut pas pour l’élection présidentielle demander une caution de vingt-cinq millions, demander une caution de quinze millions pour les législatives et maintenant pour les élections territoriales demander quarante millions, cela n’a pas de sens’’, fulmine Déthié Faye.

L’info