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COVID-19 : Le nombre quotidien de décès ‘’sous-estimé’’, les morts des zones tampons non comptabilisés

Les chiffres quotidiens de personnes mortes du coronavirus sont effarants. Et pourtant, pour le Directeur du centre des opérations d’urgence du ministère de la Santé, ce nombre de décès quotidien est ‘’sous-estimé’’. Dr Alioune Badara Ly de noter que plus de 50 décès sont notés dans les zones tampons, mais pas pris en compte.

Dans sa sortie sur Sud Fm, le directeur du Centre des opérations d’urgence a fait une autre annonce de taille, relative au nombre de décès liés à la pandémie du coronavirus dont la troisième vague se révèle plus meurtrière surtout avec le variant Delta. Même si on s’en doutait déjà, sa confirmation que le nombre de décès du Covid est sous-estimé, fait froid dans le dos. ‘’Le nombre de décès quotidien (du Covid-19) que nous déclarons est effectivement sous-estimé’’, a avoué Dr Alioune Badara Ly. Qui explique : ‘’Au niveau de la Direction des établissements de santé, il y a une plateforme électronique qui est mise en place. Cette direction travaille en étroite collaboration avec les coordonnateurs des Centres de traitement épidémiologiques. Tous les soirs, à 23 h, la plateforme est remplie par les coordonnateurs de Cte pour dire combien de cas nouveaux ils ont admis, combien de cas graves et combien de décès ils ont enregistrés. C’est comme ça que nous avons l’information sur les décès’’. Et de préciser : ‘’Ça, ce sont les décès dans les Cte. Il y a probablement d’autres décès au niveau des services d’urgence qui ne sont pas comptabilisés. Il peut y avoir des décès au niveau communautaire qui nous échappent’’. En outre, il souligne qu’au moins 54 décès, également non comptabilisés, ont été enregistrés dans les zones dites tampons. ‘’C’est-à-dire des mini-Cte dans les centres de santé qui nous permettent de prendre en charge certains cas graves, le temps qu’une place se libère dans un Cte. Là-bas aussi, il y a des décès qu’on n’a pas encore pris en compte. C’était 54 décès la dernière fois qu’on a discuté avec le médecin-chef de région. Donc, il va falloir les intégrer’’, dit-il, soulignant ainsi qu’en un moment donné, il faudra revenir sur toutes ces omissions et corriger, afin de se rapprocher le plus possible des chiffres réels, comme l’ont fait d’autres pays.