VACCIN, MISE A L’ÉCART DU PRIVE, OXYGÈNE : Le Pr Babacar Niang assène ses vérités
Si un vaccin est efficace, qu’on le prenne et qu’on arrête, pour un seul virus, d’avoir 40 vaccins. C’est la conviction du Dr Babacar Niang, qui souligne que «le vaccin n’a pas pris le temps qu’il faut» et que «nous sommes en période d’essai thérapeutique et les Sénégalais devraient être conscients du danger». Dr Niang n’a pas ménager les autorités sanitaires qui dit-il, les avaient écartés de la stratégie de riposte avant de vouloir les faire revenir maintenant que la situation est très grave.
La prolifération des vaccins (Pfizer-Biontech, Sinopharm, AstraZeneca, Johnson & Johnson…) pour le Covid 19 n’enchante particulièrement pas le Dr Babacar Niang. L’urgentiste et médecin-chef à Samu Assistance, qui était hier l’invité de «Jury du dimanche» sur iRadio, n’a pas mis de gants pour asséner ses vérités. «Le vaccin n’a pas pris le temps qu’il faut. La vérité, c’est de dire aux populations qu’il n’y a pas de traitement et qu’elles doivent se protéger», martèle-t-il. Et d’ajouter : «Si le vaccin est efficace, prenez-le. Et qu’on arrête, pour un seul virus, d’avoir 40 vaccins». Mieux, il précise à propos des vaccins, que «nous sommes en période d’essai thérapeutique et les Sénégalais devraient être conscients du danger». En outre, par rapport à la lutte contre la pandémie, il pense qu’il faut être patient, non sans manquer pas de saluer la détermination du personnel de santé. «En tant que médecins, nous sommes dedans. On bondit et on rebondit parce que ça finit, ça recommence… C’est revenu avec le variant Delta. Il faut les moyens, il faut du temps et il faut aussi les gens. On tient à remercier le personnel médical. On n’a vu personne reculer, alors que des contaminations et des décès sont notés dans les services», affirme-t-il.
«On a même été éloigné. Quand cela ne va pas maintenant, on nous dit de venir…»
En outre, le médecin-chef a pointé du doigt la mise à l’écart du secteur privé dans la stratégie de riposte contre la Covid-19 et qu’on veut aujourd’hui réintégrer dans la lutte contre le covid-19, maintenant que la situation est catastrophique. «On a même été éloigné. Derrière l’argent, le diable se réveille. Quand cela ne va pas maintenant, on nous dit de venir nous regrouper et qu’on allait nous aider. Mais, nous, on n’a pas besoin d’aide ; c’est la population sénégalaise qui en a besoin», soutient-il. Et de donner la preuve que ce sont les populations qui ont besoin d’aide. «Je vous dis qu’il y a des malades qui payaient 900 000 F CFA d’oxygène, pendant leur hospitalisation. Quand j’ai proposé que l’oxygène soit subventionné par l’État, on m’a dit : »Tu es privé ; tais-toi. On n’a pas à te donner de l’oxygène pour tes malades», regrette-t-il.
L’info