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VENTE DES TRACTEURS SUBVENTIONNES PAR L’ETAT : Le Pr Moussa Baldé met le holà

Le ministre de l’Agriculture de l’Equipement rural s’insurge fortement contre la vente des tracteurs subventionnés par l’Etat par certains des bénéficiaires. Le Pr Moussa Baldé qui crie au scandale et au manque de sérieux de ceux qui le font, promet de mettre fin à ce détournement d’objectif. 

‘’Les tracteurs remis à des paysans mardi dernier ne sont pas à vendre’’. La précision est du ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Le Pr Moussa Baldé fustige l’attitude des agriculteurs bénéficiaires de ces engins qu’ils revendent. Il déplore même un manque de sérieux de ceux qui le font. ‘’Les tracteurs sont subventionnés et la réglementation estime que pendant cinq ans, ils ne peuvent pas être vendus par leurs propriétaires. Normalement le matériel ne doit pas être utilisé comme on le veut’’, rappelle le ministre de l’Agriculture et de l’équipement rural. Le Pr Moussa Baldé cite même l’exemple d’un bénéficiaire qui a vendu son tracteur à une personne résidant à Saint-Louis, avant que le gouverneur de la région de Tambacounda ne fasse revenir le tracteur et le remette au bénéficiaire. ‘’Ce sont des matériels qui sont suivis, parce que des GPS y sont installés, ce qui fait que leurs déplacements sont contrôlés’’, rappelle-t-il. Soulignant ainsi que d’ici quelques années, personne ne pourra procéder à la vente d’un tracteur subventionné par l’État du Sénégal. Condamnant une telle attitude de certains agriculteurs, le Pr Moussa Baldé rappelle que si l’Etat a décidé de subventionner les tracteurs, c’est pour faciliter leur accès aux paysans qui n’en ont pas les moyens. Il relève d’ailleurs que beaucoup de paysans n’ont pas la somme de 8 millions pour se payer un tracteur. Pour lui, ceux qui sont plus aisés financièrement peuvent aider les moins riches à entretenir leurs champs. Il rappelle, à l’époque où il était DG de la SODAGRI avoir proposé que les producteurs réunis dans une fédération, de s’organiser pour que chaque paysan puisse disposer d’un tracteur avec l’aide des plus riches. ‘’C’est ce que nous avons fait dans l’Anambée. A Kolda, les premières dotations en tracteur étaient de 40. On voulait que dans chaque commune, qu’il y ait une municipalité qui dispose des moyens pouvant acheter un tracteur. Si on en a un, on peut cultiver le champ en deux jours. Après celui qui n’a pas les moyens peut payer 20 000 frs CFA pour que le propriétaire lui fasse le travail pour son champ. C’est ce qui est normal’’, souligne-t-il. 

L’info