LUTTE CONTRE LA CYBERCRIMINALITE : Le Général Moussa Fall monte au front
Nouvellement porté à la tête de la gendarmerie nationale, le Général Moussa Fall déclare la guerre aux cybercriminels. Le remplaçant du Général Jean Baptiste Tine compte ainsi renforcer le niveau et la qualité des aptitudes de ses unités d’appui technique pour mieux prendre en charge la lutte contre la cybercriminalité.
Le nouveau Haut commandant de la gendarmerie nationale a décliné sa feuille de route dans la lutte contre la cybercriminalité. ‘’La révolution numérique qui a introduit de nouveaux paradigmes sécuritaires avec une transformation de la criminalité, devenue plus astucieuse et insaisissable, impose à la Gendarmerie de consolider le niveau et la qualité des aptitudes de ses unités d’appui technique. La plateforme numérique de lutte contre la cybercriminalité (PNLC) et le centre national d’identification criminelle (CNIC) seront dotés des outils d’investigation numérique de dernière génération’’, a déclaré hier, le Général Fall. Après la mise en place d’une chaine fonctionnelle dédiée à la recherche du renseignement et la création du Centre d’anticipation et de prévention, a-t-il fait part, il s’agira maintenant d’accélérer l’ouverture des Bureaux d’anticipation et de Prévention des légions territoriales. Ceci permettra, selon lui, de mieux capter les signaux faibles sur l’ensemble du territoire national. ‘’C’est un impératif auquel nous allons répondre dans les meilleurs délais’’, promet le successeur de Jean Baptiste Tine.
Outre cette armada pour lutter plus efficacement contre la cybercriminalité, le Général Moussa Fall veut s’inscrire dans la continuité de la stratégie sectorielle genre au sein des Forces armées. Il s’inscrit résolument dans une dynamique d’intégrer plus de femmes au sein de la Gendarmerie. Il s’agit non seulement de promouvoir le recrutement féminin pour atteindre le taux fixé par les standards internationaux à court terme, mais également de veiller à leur meilleure intégration, notamment dans les missions de maintien de la paix. Ainsi, en dépit d’un contexte économique difficile qui exige des arbitrages budgétaires délicats, le relèvement considérable du niveau des infrastructures dans nos casernes, des effectifs et des dotations, ce volet reste une priorité. C’est pourquoi le Haut commandant de la gendarmerie compte mettre en œuvre, sans délai, un plan d’urgence, pour une prise en compte rapide de ces préoccupations. ‘’J’attache du prix à la mise en œuvre de ces programmes qui impacteront positivement les performances de notre institution. Un accent particulier sera mis sur l’organisation de la communication officielle de la Gendarmerie, notamment pour mettre en exergue les opérations de sécurisation de grande envergure menées par les Grands commandements’’, a annoncé le Général Fall. Il a ainsi rappelé à ses hommes que le monde vit dans un environnement qui connait des transformations rapides avec de grandes opportunités, mais également son lot d’incertitudes et d’instabilités. Une situation qui fait que le rapport de force devient déterminant dans les situations de crise. En conséquence, a-t-il recommandé, nous devons résolument nous y préparer en questionnant en permanence notre modèle sécuritaire et en adaptant nos modes d’action. Toutefois, a-t-il précisé, ‘’cela ne doit en rien remettre en cause notre identité et les valeurs cardinales qui caractérisent notre action, forgées dans la dualité de notre statut et trempées dans l’esprit républicain et la discipline militaire’’. Cette discipline militaire, qui constitue la force principale des armées, impose, d’après le Général Fall, l’obligation de réserve. ‘’L’éthique du gendarme vous commande la retenue qu’exige votre statut à l’égard des opinions philosophiques, politiques, religieuses, mais également dans vos rapports aux médias et réseaux sociaux’’, a -t-il soutenu. ‘’L’attente des populations en matière de sécurité est grande et légitime. La violence change de nature et d’échelle au sein de la société. Aujourd’hui, les cinétiques de crise sont beaucoup plus rapides’’, ajoute-t-il. L’ancien commandant de la gendarmerie territoriale relève ainsi que la préparation technique, psychologique et morale du gendarme n’a jamais été aussi cruciale. Ainsi, il s’engage à insister sur la formation de ses femmes et hommes, dans les écoles et les centres dédiés, pour apporter la réponse adéquate en toute circonstance.
Dans le domaine de la sécurité routière, le Haut commandant de la gendarmerie compte accroitre les moyens d’action par la création d’un escadron de sécurité routière dans chaque légion territoriale, et le déploiement d’un peloton au profit de chaque compagnie, pour améliorer la surveillance du réseau routier national. Selon lui, la mise en service du centre national de formation à la sécurité routière (CNFSR) participera à la consolidation d’une réelle expertise dans ce domaine. A cet égard, il a venté l’efficacité prouvée du Groupe d’Action Rapide de Surveillance et d’Intervention (GARSI). Pour le Général Fall, les résultats du travail de ce Groupe, conforte son ambition de démultiplier le modèle, dans les régions frontalières, en liaison avec nos partenaires stratégiques de l’Union européenne. Ainsi, dans cette logique visant à poursuivre l’effort de promotion de la transversalité du service de la Gendarmerie, une attention particulière sera réservée au renforcement des capacités des personnels des formations spécialisées, notamment ceux de la Légion de Gendarmerie maritime et fluviale (LGMF) et de la Légion de Gendarmerie de l’Air et des Transports Aériens (LGATA).
L’info