AUGMENTATION DES TARIFS DE TRANSFERT D’ARGENT PAR LES PRESTATAIRES : La grogne des consommateurs
Après l’entrée en vigueur des baisses drastiques des tarifs de Orange money pour se mettre au niveau de Wave, les consommateurs se trouvent comme pris entre le marteau et l’enclume des deux géants du transfert d’argent. SOS consommateurs monte au créneau et demande à l’État d’empêcher cette ‘’délinquance économique’’.
SOS consommateurs interpelle l’Etat. Me Massokhna Kane et ses camarades de ladite organisation de défense des consommateurs sénégalais, demandent à l’État d’empêcher la délinquance économique à laquelle s’adonnent Orange et Wave et qui ne voit que ses intérêts. ‘’La violente réaction des prestataires-intermédiaires de transfert d’argent qui ont décidé leur propre barème de frais en plus des coûts actuels, est surprenante et inacceptable’’, fulmine l’organisation consumériste, signalant que le motif évoqué est la tarification révolutionnaire de Wave qui a obligé les autres opérateurs à réduire massivement leurs tarifs excessifs, au bonheur des consommateurs. Pour SOS consommateur, ‘’seuls les meilleurs l’emporteront dans cette compétition !’’. C’est pourquoi elle demande aux prestataires de se ressaisir et de trouver les moyens de s’adapter à cette compétition des tarifs. A défaut, l’organisation que dirige Me Massokhna Kane demande à tous les consommateurs de boycotter ces intermédiaires et de s’efforcer à faire leurs transferts directement dans les seuls points de service des opérateurs, en attendant que l’État ramène ces prestataires à la raison.
Les consommateurs divisés
Pour Ibrahima Sène du PIT, en imposant leurs propres barèmes tarifaires, ils ne boycottent pas les opérateurs, puisqu’ils sont tenus de travailler avec leurs réseaux, pour que leurs nouveaux barèmes aient, économiquement un sens ! ». ‘’Avec ces nouveaux barèmes, ils défendent illégalement leurs intérêts corporatistes sur le dos des consommateurs. Il faudrait donc les dénoncer et exiger qu’ils renoncent à leurs nouveaux barèmes sous peine de sanctions, et exiger qu’ils orientent leurs luttes vers les opérateurs, pour les obliger à négocier avec vous et avec les organisations de consommateurs, pour adopter sous l’arbitrage de l’État, de nouveaux barèmes consensuels, à actualiser périodiquement d’accord parties. Sinon, aucune régulation bureaucratique de l’ État, ne pourra venir à bout de cette concurrence déloyale, de façon satisfaisante pour les consommateurs. Nous devons donc soutenir la promotion de l’entrepreneuriat privé national, mais pas sur le dos des consommateurs’’, soutient-il.
Sur la toile, les internautes ont réagi de façon virale à cette nouvelle donne. ‘’Je crois aussi qu’ils sont dans cette logique de pousser l’État à les aider à négocier des commissions acceptables avec les opérateurs. Le schéma actuel est à l’avantage du client final. Ils vont multiplier les kiosques qui va tuer le privé national. Ce secteur est l’un des rares créneaux faciles à pénétrer pour le privé national’’, reconnait un internaute, appelant à être solidaire avec eux. Un autre consommateur pointe un doigt accusateur sur les prestataires de Orange money et de Wave. ‘’Les prestataires s’engagent dans l’illégalité. L’État doit intervenir rapidement pour que les prestataires ne soient pas les victimes de cette guerre des tarifs déclenchée par Orange qui a perdu beaucoup de terrain. Sa part de marché perdue est sûrement énorme. La réaction de Orange est une réaction de survie. Le président de la République a demandé plusieurs fois que les opérateurs revoient leurs tarifs pour l’accès facile à internet. Mais Orange fait la sourde oreille et augmente cycliquement et insidieusement ses tarifs’’, dénonce-t-il.
L’info