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NOUVEAU DÉCOUPAGE ADMINISTRATIF : Antoine Diome et Oumar Guéye dans le clair-obscur

Face à la presse hier, dans le cadre de la 7ème édition du ‘’Gouvernement face à la presse’’, les ministres Antoine Félix Diome et Oumar Guéye ont été peu convaincants sur l’impact de la départementalisation de Keur Massar sur la carte électorale, en perspective des prochaines joutes électorales, dont le processus est déjà entamé.

Le gouvernement n’a pas donné des explications claires sur l’impact, sur la carte électorale, du nouveau découpage administratif dans la région de Dakar, acté avant-hier, par décret n° 2021-687 du 28 mai 2021, portant création du département de Keur-Massar. Interpelés sur la question, le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, en charge de l’organisation des élections et son collègue des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guéye, ont fait dans le clair-obscur sur cette décision prise par le chef de l’État. ‘’C’est vrai que la date des élections est fixée (…) et il y a un processus pour nous y mener. Et dans ce cadre-là, le code électoral prévoit, pour chaque étape, des actes à prendre et qui serons pris le moment venu. Il y a un dialogue politique dans le cadre duquel, beaucoup de questions sont évoquées. Parmi celles-ci, il y en a qui ont fait l’objet d’un consensus qui doivent faire l’objet d’une introduction, après rédaction, dans le code électoral. Mais, il y a d’autres questions aussi qui ne manquerons pas d’être évoquées avant qu’une décision finale ne soit prise. Mais dans tous les cas, il y a un droit qui s’attache à la qualité d’électeur et qui va être respecté, quelle que soit la situation’’, a vaguement expliqué Antoine Félix Abdoulaye Diome. Toujours dans des généralités, le ministre de l’Intérieur poursuit : ‘’si quelqu’un doit quitter une circonscription pour aller dans une autre circonscription, parce que son lieu de vote est affecté, il ne fait l’objet d’aucun doute, que la réédition qui est de droit, devra l’être. Si aussi un autre mécanisme est possible pour plus de souplesses, dans le cadre de la mise en œuvre et du respect strict des droits des électeurs, il ne fait aucun doute que toutes les garanties serons ainsi mises en œuvre pour que nul ne soit lésé par rapport à son droit légitime de participer à des élections’’. Enfin, le prédécesseur de Aly Ngouille Ndiaye au ministère de l’Intérieur a renseigné, sur l’impact de la création du 46em département et les sous-découpages qui en découlent, que le Sénégal dispose d’une administration électorale qui a une expérience avérée de l’organisation des élections.

Concernant le nouveau découpage en question, Antoine Diome, a précisé que les études faites, ainsi que les enquêtes menées, ont permis d’obtenir le meilleur scénario possible, dans le cadre de cette décision. Selon lui, au-delà du souci de régler les questions liées à l’incohérence territoriale, le nouveau découpage règle les problèmes des délimitations des communes. ‘’Les coordonnées X Y de toutes les communes sont connues’’, a annoncé Antoine Félix Abdoulaye Diome. Selon le ministre de l’Intérieur, le nouveau découpage n’a pas remis en cause les acquis de 96. ‘’En gros, il n’y a pas eu, pour les collectivités concernées, des modifications sur les limites territoriales qui leur ont été assignées depuis 1996. Parce que prendre en charge toutes ses questions complexes dans le cadre d’un seul découpage, peut paraitre problématique’’, a tenté d’expliquer Antoine Diome. A partir de ce moment, a-t-il soutenu, il faut de façon séquentielle, fixer des limites territoriales tout en tenant compte des objectifs qui reposent, avant tout, sur l’efficacité de l’action administrative. 

L’info