A la Une

SOUTIEN A DR ABDOU SARR ET CIE : Le Sames pique le ministre et annonce une grève de 48 heures

Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal a décrété hier, une grève de 48h à partir de ce lundi, pour soutenir le Dr Abdou Sarr et deux autres de ses ex-collègues sous le coup d’une information judiciaire, après l’incendie de l’hôpital Magatte Lo de Linguère.

‘’Nous sommes tous Khady Seck ! Nous sommes tous Fatou Sy ! Nous sommes tous Abdou Sarr !’’, lit-on dans une déclaration du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) rendue publique hier. Dans la note, le Secrétaire général dudit syndicat et ses camarades annoncent une grève de 48h lundi et mardi prochain pour soutenir les agents de l’hôpital Magatte Lô de Linguère, suite à l’ouverture d’une information judiciaire. Déplorant le traitement judicaire de cette affaire, ils entendent paralyser, sur l’ensemble du territoire, les structures sanitaires, avec un respect du service minimum et des urgences. Le syndicat va aussi tenir son assemblée générale le lundi 10 mai à̀ partir de 11H à l’hôpital Magatte Lô de Linguère. Tendant la main à toutes les organisations syndicales du Sénégal notamment le SYNTRAS, le SATSUS et le SDT3S, le Sames a appelé tous les camarades à la mobilisation pour la défense des agents de santé.  

Le Secrétaire général du Sames, le Dr Amadou Yéri Camara et ses camardes déplorent en effet, la légèreté́ de l’argumentaire pris sur la base d’allégation d’agents de la Senelec qui est elle-même soupçonnée d’être à l’origine de l’incendie. Ils fustigent en outre, la chronologie temporelle avec les déclarations du Conseil des ministres. ‘’Nous doutons que dans ce laps de temps, que le procureur ait eu recours à un expert pyrotechnique, à celui d’un architecte, ou ait étudié́ les protocoles au ministère de la Santé pour statuer sur les causes de l’incendie, ou le respect des normes et protocoles en matière sanitaire. Ainsi l’accusation de négligence constitue tout simplement de la diffamation !’’, fulminent le Dr Camara et ses camarades. Ils notent que la table chauffante artisanale décriée par le communiqué du parquet, a sauvé́ des milliers d’enfants et c’est ce type de table qui est disponible dans toutes les structures de santé. 

Les syndicalistes ont aussi rappelé que les incendies sont récurrents dans les structures de santé sénégalaises dont la plupart ont été́ construites depuis Mathusalem, sans aucune norme ou dispositif de détection de fumée.  Pour les blouses blanches, les incendies du bloc de Roy Baudouin, de la buanderie de l’Hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) à côté du service d’hémodialyse, de l’Hôpital de Thiès et récemment de l’hôpital Fann, montrent à suffisance les risques que courent tous les agents de santé et la population en travaillant et en fréquentant ces structures. 

L’info