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CHEIKH GUEYE, ENTRAÎNEUR : ‘’Le Jaraaf est un club mythique qui ne se refuse pas’’

Philosophe de formation, Cheikh Guéye a choisi d’être entraîneur de football. Après l’obtention de sa licence à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le natif de Mbour migre vers l’Espagne où il a suivi la formation d’entraîneur de football. Par passion pour le sport roi, Cheikh Guéye a fait ses débuts en tant qu’entraîneur, avec le club Altetico Siegre en 2007. 

Qu’est-ce qui vous a motivé pour venir entraîner l’équipe du Jaraaf ? 

L’ambition.  Le Jaraaf est un grand club avec des projets sportifs à court et moyen terme et pour un jeune entraîneur ambitieux c’est intéressant. En plus de cela, le Jaraaf de Dakar est un club mythique et respectueux qui ne se refuse pas. 

Vous arrivez en milieu de saison, cela n’était-il pas un risque ? 

Je ne le pense pas. Même si je n’ai pas débuté le projet avec le club, de loin, je savais qu’il y’a du bon boulot. L’équipe était déjà assise sur des bases solides et cela m’a aidé à s’inscrire dans une dynamique de continuité et petit à petit, apporter du tonus au travail déjà entamé. En plus, il y’avait déjà les joueurs que j’avais entrainé à Guédiawaye FC ou à la Sonacos ce qui m’a facilité aussi mon intégration au sein du club et de l’équipe.

Pourquoi aviez-vous quitté le Sénégal pour aller monnayer vos talents en Guinée ?

Depuis l’Espagne ou j’étais durant les vacances d’été, le projet de As Kaloum m’a été présenté par Amara Traoré et j’ai accepté. C’est l’un des plus grands clubs en Guinée avec beaucoup de pressions. Et je savais qu’entraîner un club comme As Kaloum serait intéressant dans l’acquisition d’expériences et surtout de connaitre une autre culture footballistique. En Guinée, j’ai grandi comme coach et dans plusieurs domaines, même si je n’ai pas beaucoup duré dans ce club. 

Vous pouvez revenir sur votre parcours en tant qu’entraîneur et depuis quand vous avez débuté le métier?

J’ai été formé en Espagne et c’est de là-bas que j’ai embrassé le métier d’entraîneur depuis septembre 2007 à l’Atletico Serge, à la Abordera Sosses et au Mig Segria en 2015. Après mon deuxième degré et avec la convention qu’avait mon club Atletico Serge avec le Barça, un groupe d’entraîneur dont je faisais partie, nous avons fait un stage dans les installations du FC Barcelone pour connaitre la méthodologie de ce grand club. J’ai jugé nécessaire de revenir au pays et apporter le peu que je sais au football sénégalais. J’ai débuté avec le club de Guédiawaye FC en tant que adjoint de Youssouph Dabo qui était l’entraîneur titulaire. Ensuite, j’étais à la Sonacos de Diourbel où j’ai fait une saison. Après Sonacos, j’ai entraîné l’équipe du Stade de Mbour, mais cela a coïncidé avec l’apparition de la Covid 19 au Sénégal et la saison a été suspendue avec la pandémie. 

Qui est votre idole dans ce métier ?

Pour vous dire, je n’en ai pas. Ceci dans le seul but de me construire comme entraîneur avec ma méthode et mes idées. Je respecte et estime tous les entraîneurs sénégalais qui, depuis tout petit, m’ont fait aimer ce métier. Je peux citer des entraîneurs comme Bamour Fall, Cheikh Bitéye, Abdoulaye Sarr, Karim Séga Diouf, Lamine Dieng, Alassane Dia (paix à son âme) etc…. Il y’a aussi Marcelo Bielsa qui m’inspire respect et considération par ses connaissances dans le football et son humilité surtout. 

Quels sont vos ambitions avec l’équipe du Jaraaf ?

Mes ambitions avec le Jaraaf, c’est d’atteindre tous les objectifs qui m’ont été assignés. Le Jaraaf est un grand club et il y a beaucoup d’ambitions. Le premier, c’est d’aller le plus loin possible en compétition africaine et jouer les premiers rôles dans le football local pour être présent en Afrique.  Je veux aussi grandir comme entraîneur dans ce club en gagnant des trophées. Nous devons essayer d’atteindre au maximum, ces ambitions, c’est-à-dire compétir et très bien compétir.

Quels sont vos ambitions personnelles ?

Mon ambition personnelle, c’est vivre ma passion qui est en même temps mon métier. C’est d’être sur le terrain et d’entraîner mon équipe et contribuer au développement du football local. Je suis un jeune entraîneur et mon objectif c’est de faire des résultats pour participer au développement du football national et international. Et peut-être me reconvertir dans le futur comme directeur sportif. Pour le moment, je me plais sur le banc et j’ambitionne de réussir à grandir comme personne et comme coach.

Fatou DIOIUF