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AFFAIRE FATOUMATA MATAR NDIAYE : Samba Sow risque la perpétuité

JUSTCE : Le parquet a requis les travaux forcés à perpétuité à l’encontre de Samba Sow, présumé meurtrier de Fatoumata Mactar Ndiaye. Le délibéré est attendu pour le 21 janvier prochain.

L’affaire Fatoumata Mactar Ndiaye du nom de l’ancienne vice-présidente du Conseil économique social et environnement(CESE) s’est invitée à la salle 4 du tribunal de grande instance de Dakar ce mardi 7 janvier 2019.

Le 19 novembre 2016 Fatoumata Mactar Ndiaye a été froidement tuée dans son domicile.  

Selon des témoins clés du dossier entendus, Samba Sékou Sow est le meurtrier de l’ancienne 5e vice présidente du Conseil économique social et environnemental.

Aly Sy, cité comme témoin a expliqué qu’en venant du sport le matin, il a entendu des cris provenant de l’appartement de feu Fatoumata Mactar Ndiaye.

Adama Bâ, fils de la défunte a retracé la scène obscène : «Il faisait 8 heures du matin, à mon réveil. Je suis sorti et j’ai entendu un bruit assourdissant provenant de la chambre de Fatoumata Matar Ndiaye. J’ai voulu voir par la suite ce qui se passait et la porte s’est refermée », a-t-il témoigné.

M. Bâ qui a craqué devant la barre a ajouté  : «La voix que j’ai entendu m’a semblé être celui de Samba. Quand il est sorti il m’a crié dessus et je l’ai insulté et il m’a attaqué avec le couteau qu’il m’a asséné au moins trois fois ».

A en croire Adama Bâ, fils de la défunte, Samba Sow voulait le tuer mais en vain. Il affirme en outre que c’est M. Sow le meurtrier de Mme Ndiaye. 

Khadim Bâ, un autre témoin de l’affaire a assuré   que les cris de la défunte l’ont réveillé.

Arrivé   sur les lieux, il a affirmé avoir trouvé Samba Sow avec un couteau à la main.

Cependant, M. Sow dans sa stratégie de défense a accusé Awa Niang questeur à l’Assemblée nationale.

D’après Samba Sékou Sow, c’est un marabout qui aurait tué la dame. « Je l’ai vu lui asséner des coups de couteau, ensuite il m’a donné quelque chose à boire me donnant  comme instruction de tuer Adama Bâ à son tour » a-t-il indiqué.

Samba Sow renseigne que cet individu était dans la chambre au moment des faits et d’ailleurs c’est lui qui bloquait la porte lorsque Adama Bâ voulait entrer dans la pièce.

Poursuivant : «J’étais son chauffeur et notre collaboration a duré 4 ans, je n’oserai jamais faire une chose pareille. C’était comme une maman pour moi ».

La partie civile a évoqué la mauvaise foi du prévenu et lui reproche d’être en contradiction constante dans ses déclarations.

La défense elle, a soulevé l’exception de la nullité portant sur l’article 5 du règlement de l’Uemoa qui stipule que toute personne interpellée a le droit  dêtre assisté par un conseil sous peine de nullité.

Badou GUER