Ligue des champions: l’OL joue déjà sa saison contre Leipzig
FOOTBALL : Distancé par Marseille en Ligue 1, Lyon dispute un match crucial ce mardi 10 décembre face au RB Leipzig en Ligue des champions. Soit les Gones arrachent la qualification pour les huitièmes de finale et se tournent vers l’avenir avec un peu plus d’espoirs, soit l’aventure européenne s’arrête et le tableau s’assombrira alors sensiblement pour cet OL version Aulas-Juninho-Garcia.
C’est la « finale » du groupe G de la Ligue des champions. Une « finale » à distance pour l’Olympique lyonnais. Face à lui, le club de la région Auvergne-Rhône-Alpes retrouve le RB Leizpig, la seule équipe déjà assurée d’être présente en huitièmes de finale. Derrière les Allemands (10 points), c’est une lutte à trois entre l’OL donc (7 points), et le Zénith Saint-Pétersbourg (7 points) et le Benfica Lisbonne (4 points), hors course pour les huitièmes de finale de la C1 mais encore en vie pour un repêchage en Ligue Europa via la 3e place.
Victoire quasi obligatoire
Evidemment, les calculatrices ont été sorties et l’OL a sa feuille de route. Le chemin le plus simple, c’est la victoire ; en prenant les trois points contre Leipzig, Lyon serait assuré de passer en huitièmes finale et d’accrocher en prime la première place du groupe. Un match nul serait beaucoup plus dangereux car alors, il faudra absolument que le Zénith s’incline contre le Benfica. Une défaite serait synonyme d’élimination.
Voilà le défi lyonnais au Groupama Stadium ce mardi 10 décembre. L’OL est déjà passé par ce genre de scénario couperet, avec des fortunes diverses. L’année dernière encore, les Gones avaient livré bataille loin de chez eux, en Ukraine face au Shakhtar Donetsk, pour obtenir leur billet pour le tour suivant.
Mais cet OL 2019-2020 a des problèmes. La greffe Sylvinho n’a pas fonctionné et le Brésilien a été renvoyé de son poste d’entraîneur mi-octobre pour insuffisance de résultats en Ligue 1. Depuis, la machine rhodanienne, reprise en mains par Rudi Garcia, avance tant bien que mal. Elle gagne et remonte au classement mais connaît des rechutes. Et dans ce championnat particulier où le PSG paraît inaccessible en tête, la 2e place est un objectif majeur. Or, l’Olympique de Marseille, très en forme ces dernières semaines (6 victoires consécutives), l’occupe et creuse l’écart avec ses 9 points d’avance sur Lyon (7e) après 17 journées.
L’avenir du nouveau projet est en jeu
Les difficultés domestiques ne constituent, en fait, qu’une motivation supplémentaire pour les Lyonnais. Car peu importe le contexte de la Ligue 1 : l’OL, qui a entamé une métamorphose durant l’été, ne peut se permettre de ne pas être parmi les 16 meilleures équipes d’Europe. Une élimination mettrait à mal le projet lancé par le président Jean-Michel Aulas et Juninho, le directeur sportif.
Rudi Garcia, lui, s’est voulu déterminé et imperméable à la pression en conférence de presse. « À nous de mettre de la folie pour l’emporter et nous qualifier, d’être costauds dans les moments difficiles. Il faudra enflammer la rencontre et forcer la réussite. Nous n’envisageons que cela », a-t-il annoncé.
Gêné et indisponible pendant un peu moins d’un mois en raison d’une blessure à une cuisse, Memphis Depay sera l’un des principaux atouts de l’OL. Rétabli, le Néerlandais a repris confiance le 6 décembre en inscrivant un doublé lors de la victoire facile acquise à Nîmes (4-0). Face à Leipzig, celui qui a été promu capitaine se sait attendu. « Je sens la responsabilité de livrer une belle performance et d’être exemplaire. J’ai toujours fait cela. On sait ce que l’on exige de moi sur ce match et à quel point il est important », a-t-il déclaré face à la presse.
L’Olympique lyonnais se cherche et n’a pas trouvé la formule, sur le terrain et dans les têtes, pour se tenir droit et avancer d’un pas sûr. Pourtant, malgré la crise du début d’automne, il se trouve en mesure d’arracher son ticket pour les huitièmes de finale sur le fil. De son avenir européen dépend en partie son avenir tout court. De plus, le football français aurait tout intérêt à voir Lyon franchir cette étape, car en dehors du parcours du PSG dans le groupe A (qualifié et assuré de finir premier avec 4 victoires et un nul), les performances des représentants tricolores ont été calamiteuses au niveau européen avec Lille (4 défaites et un nul en Ligue des champions), Rennes (4 défaites et un nul en Ligue Europa) et Saint-Etienne (quatre nuls et une défaite en Ligue Europa). Lyon peut redorer ce bilan.
Toutinfo.net (avec RFI)