FATIME REYMONDE HABRE SUR L’ETAT DE SON MARI : « LE PRESIDENT HABRE EST TOUJOURS PRIVE DE SOINS »
Décidément Mme Habré est très en colère. Interdite de s’adresser aux journalistes de la prison du Cap Manuel, Fatimé Raymonde Habré s’est repliée chez elle aux Almadies.
A son domicile, elle a, en compagnie de ses avocats, extériorisé toute son amertume face à la détérioration des conditions de détention de son mari, victime récemment d’une fracture au bras, nécessitant une hospitalisation en dehors de la prison.
Selon Fatimé Reymonde Habré, l’ancien Président tchadien, Hissein Habré est gravement malade.
«J’ai apporté au Président son repas. Donc, je l’ai vu, mais la situation est toujours la même, c’est-à-dire qu’il est toujours privé de soins. Son bras est immobilisé par un bandage. Il m’a dit qu’il avait de la fièvre et qu’il avait encore mal au bras », alerte-t-elle.
« En plus de cela, poursuit, Mme Habré, on m’a dit en sortant qu’il y’a des sanctions contre moi et on va me les notifier demain. Donc, je pense que ce sont des mesures restrictives envers la famille. Ils n’ont qu’à faire ce qu’ils veulent. Il n’y a pas de problèmes. Dieu est avec les plus endurants, mais pas avec ceux qui abusent de leurs pouvoirs contre les autres. »
BRAS FRACTURE DE HABRE
Mme Habré a également brandi la radiographie du bras fracturé de son mari et les factures des soins payés à la clinique des Madeleines pour un montant de 100 mille francs.
Dans les colonnes de L’AS quotidien, l’épouse de l’ancien président du Tchad, soutient que «tout le monde sait que le Président est malade et il a un bras fracturé. Le médecin m’a dit quand il y’a une fracture à ce niveau, ça veut dire il y a une hémorragie interne ».
«On a une situation très claire aujourd’hui qui prouve que je n’ai pas menti. Pourtant ils ont dit que le Président va bien et qu’il n’a jamais eu de fracture. Je souhaite juste que mon mari aille bien. Mais, si on veut le maltraiter et le maintenir sans soin, on est obligé d’en parler », dit-elle, estimant que l’affaire Habré est un grand complot d’Etat.
Badou NGUER