G5 SAHEL: Gadio ne comprend pas la non participation du Sénégal
« Pourquoi le Sénégal ne fait pas partie du G5 Sahel ? Quel est l’appui que nous apportent les puissances occidentales ? Qu’est-ce que nous devons faire pour régler les problèmes de conflits ? ». Ces interrogations d’une brûlante actualité sont de l’ancien patron de la diplomatie sénégalaise, de 2000 à 2009.
« Il serait difficile d’exclure le Sénégal du Sahel. Et nous avons parlé du Cills du temps de Senghor (comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel) pour dire même que le Sénégal a ‘’inventé’’ le Sahel. Après réflexion au sein de notre Institut panafricain de stratégie nous avons proposé le G5 + 5 pour ne pas procéder comme le G8 ou le G7 qui varie selon les tensions avec la Russie.Mais ajouter des pays qui ont un apport stratégiquement important comme le Maroc qui fait partie de premières puissances en matière de renseignement de sécurité en Afrique, l’Algérie qui est le seul pays en Afrique à avoir infligé une défaite au terrorisme après dix années de guerre civile, et enfin le Nigeria et le Cameroun quand on sait que ces deux pays font partie intégrante du Sahel et que le Nigeria est la première puissance économique en Afrique.», a souligné M. Gadio , répondant aux questions de M. Thierno Talla Directeur général du Groupe Toutinfo Médias(TIM).
Le financement du G5+5 se fera par la contribution de nos…
« Il est difficile de comprendre que les Africains demandent aux autres de financer leur sécurité, de leur donner les moyens de se battre. Comment le Mali peut se réveiller aujourd’hui et construire son pays et que chaque jour les djihadistes sont à l’offensive ? Donc au total le G5+5 nous donnerait un système assez souple avec un fonctionnement ou tout est basé sur le G5 originel. Le financement se fera par la contribution de nos Etats, de l’Union Africaine mais aussi le Conseil de sécurité où on met tous les cotisations de tous les pays du monde or rien ne justifie que le Conseil de sécurité refuse de financer le G5 Sahel. Et pour finir il faut que la Libye qui est une puissance pétrolière soit ‘’rapatriiée’’ en Afrique comme un pays africain c’est-à-dire trouver des solutions par rapport à la crise libyenne complètement divisée, avec la présence d’un côté la Turquie, le Qatar et l’Iran et de l’autre l’Egypte, l’Arabie Saoudite et les Emirats. Deux blocs qui sont riches et puissants. » , a fait remarquer M. Gadio.
La conférence a été organisée sous le haut patronage du Président de la République Macky Sall .
C’était sous la présidence effective de Aminata Touré, présidente du CESE.
Un vibrant hommage a été rendu à Henri Djombo, ministre d’Etat et Président de l’Union des écrivains et artistes congolais. La Gambie était le pays, invité d’honneur.
( Badou NGUER )