LE DOCUMENT QUI L’A LIBERE EST INTROUVABLE: Imbroglio autour de la grâce présidentielle de Mamadou Oury Diallo ?
Le cas Mamadou Oury Diallo, condamné à 5 ans de prison ferme en première instance dans le dossier des faux médicaments de Touba estimés à 1,3 Milliard Fcfa et qui venait hier devant la Cour d’appel de Thiès a suscité un grand étonnement dans la salle d’audience. Le document prouvant qu’il a été libéré par grâce présidentielle était introuvable. Résultat des courses, le Président a renvoyé l’affaire au 27 Mai.
C’est la grande nébuleuse sur l’affaire de la grâce présidentielle ccordée à Mamadou Oury Diallo. Condamné en première instance à 5 ans de prison ferme dans le fameux dossier des faux médicaments saisis par la Brigade de gendarmerie de Touba pour une valeur de 1,3 Milliard Fcfa, il a curieusement bénéficié d’un grâce présidentielle à la veille des fêtes de Pacques alors que son dossier n’était pas définitivement vidé. L’Ordre des Pharmaciens avait tenu une conférence de presse pour s’en offusquer et leur conseil Me Abdoulaye Babou a fait plusieurs sorties dans la presse pour dénoncer le fait. Pendant ce temps, Mamadou Oury Diallo qui a laissé son codétenu Bara Sylla (condamné à 7 ans) en prison, serait rentré chez lui en Guinée Conakry. Les deux prévenus avaient tous les deux interjeté appel et l’affaire venait hier, lundi 13 avril 2019 en appel. «Tous les deux, ils ont formé appel par le biais de leurs conseils. Mais à la surprise générale, il n’y avait aucun document prouvant l’existence de la grâce présidentielle. C’était la stupéfaction générale. C’est la première fois dans l’histoire de la justice sénégalaise qu’une telle chose arrive. Devant l’étonnement de tout le monde, le président du Tribunal a demandé qu’on lui fasse la situation carcérale de Mamadou Oury Diallo et renvoyé l’affaire au 27 Mai prochain. Le président a dit qu’il ne comprend pas. Qu’il s’agisse de libération simple ou de grâce, il doit forcément y avoir une trace dans le dossier», a déclaré l’avocat. Joint hier, le Directeur de la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Diourbel a soutenu que les décrets de grâce sont envoyés dans les prisons qui se chargent de libérer les concernés. Si la justice veut un document, les fonctionnaires du ministère de la Justice, précisément ceux de la Direction des affaires criminelles et de grâces (Dacg) sont chargés de le produire». Comme pour dire que l’administration pénitentiaire n’a aucune responsabilité dans ce cas de figure. Nos multiples tentatives de joindre le Directeur des affaires criminelles et des grâces, le magistrat Mame Mandiaye Niang, sont restées vaines.
( Hadja Diaw GAYE avec Toutinfo.net )