SUPPRESSION DU POSTE DE PM: Macky Sall consulte son camp
Le Président Macky Sall a prévu, avec ses partisans, une série de consultations sur la suppression prévue du poste de Premier ministre. Il rencontre demain mardi les députés de la majorité présidentielle et fera face à ses alliés de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) le 18 courant.
Après la réunion du Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Alliance pour la République prévue aujourd’hui dans l’après-midi, le Président Macky Sall reçoit demain mardi les députés de Bby. Dans la foulée, le chef de l’Etat, qui préside le lendemain le Conseil des ministres, va consulter les l’ensemble de ses alliés de Bby pour recueillir leurs avis sur la suppression du poste de Premier ministre. Cela au moment où certaines informations annoncent que des députés de Bby voteront contre cette réforme. L’objectif de cette rencontre est de les briefer et de les préparer avant d’enclencher la modification constitutionnelle en vue notamment de la suppression du poste de Premier ministre. Selon des sources au fait des modifications, des changements de fond concernant l’article 49 de la Constitution de 2001 modifiée en 2016 par référendum. Cet article stipule que «le président de la République nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions. Sur proposition du Premier ministre, le président de la République nomme les ministres, fixe leurs attributions et met fin à leurs fonctions». Les articles visés par le projet de réforme constitutionnelle concernent le gouvernement comme l’article 53 qui dispose que «le Gouvernement comprend le Premier ministre, chef du Gouvernement, et les ministres. Le Gouvernement conduit et coordonne la politique de la Nation sous la direction du Premier ministre. Il est responsable devant le Présidentde la République et devant l’Assemblée nationale dans les conditions prévues par les articles 85 et 86 de la Constitution».Tous ces dispositions seront modifiées, voire supprimées. A l’Assemblée nationale où la réforme sera votée par les députés, des amendements sont envisagés, notamment au sujet de l’article 87 de la loi fondamentale pour ainsi lever la possibilité de dissolution que le président de la République a sur le Parlement.
( Mamadou SARR avec Toutinfo.net )