( La suite…) ENTRETIEN EXCLUSIF AVEC MOUHAMMAD BOUN ABDALLAH DIONNE: «Aucours du premier mandat,nous avons pu créer 491.000 emplois net»
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Le premier ministre qui se démène partout pour défendre le bilan du président sortant Macky Sall, candidat à sa propre succession, a pris de son temps précieux pour répondre aux questions de« L’As». A 48 heures de scrutindu 24 février prochain aux multiples enjeux, Mouhamad Boun Abdlallah Dionne ne se départit pas de sa sérénité et son optimisme légendaire quant à l’issue du vote qui dégage les perspectives du deuxième mandat de Macky Sall. entretien.
Vous avez qualifié Idrissa Seck de faussaire. Sur quoi fondez-vous vos accusations ?
J’ai taquiné Idrissa Seck. Mais quoi que l’on dise, Idrissa Seck doit des explications aux Sénégalais. Il a été Premier ministre. Dites-moi ce qu’il a fait dans ce pays. Son bilan se régime aux chantiers de Thiès et à leurs conséquences. Mais les diplômes, je n’en parlerai pas. Mon oncle me disait : «Méfie-toi de deux personnes : celui qui a redoublé la terminale et celui qui a repris le Cm2 parce qu’ils ont le complexe de leur génération». Vous parlez de Idrissa Seck qui est devenu quand même brillant après Hec. On peut tout dire, je ne taquine personne, mais on se connaît tous. On sait qui est qui. On se connaît bien. Il se dit aussi qu’il a fait Hec. C’est ce qu’il a mis dans son CV, mais la classe préparatoire, ce n’est pas Hec.
Vous pronostiquez une victoire au premier tour. Cela est-il possible, à la lumière des foules drainées de part et d’autre des camps dans cette campagne?
Je sûr que le Président va passer au premier tour. Vous voyez ce qu’il a fait. Personne ne discute de son bilan. Lorsque j ai annoncé que 5 candidats seulement allaient passer le tamis du parrainage, je fondais cela sur le fait que n’eut été le plus fort reste, certains candidats qui parlent n’auraient pas siégé à l’Assemblée.
Ousmane Sonko en fait partie, mais là son poids électoral a flambé. il ne vous inquiète pas…
Personne ne nous inquiète. Nous avons un candidat qui incarne la stabilité nationale. Vous savez là où nous sommes, c’était le bureau de Modibo Keïta, Président de la Fédération qui nous liait au Mali. Vous voyez ce qui se passe dans ce pays frère agressé par de forces obscurantistes, salafistes qui déstabilisent le Mali et veulent avoir un débouché sur la mer, c’est à dire Dakar. Rendons donc hommage à l’action sécuritaire et diplomatique du Président Macky Sall qui nous a préservé jusquelà de ce type de menaces présentes à nos frontières. Aujourd’hui, le discours que j’entends de certains candidats montre qu’ils ne méritent pas le suffrage des Sénégalais, parce qu’ils portent en eux les germes de l’instabilité. J’ai écouté avec tristesse un candidat dire, à partir de Richard Toll, que le fleuve Sénégal est un fleuve 100% sénégalais, parce que de l’autre côté, il y a des Sénégalais. Et que lui n’a pas peur de l’occident à plus forte raison de la Mauritanie.
il s’agit de Ousmane Sonko ….
C’est lui qui l’a dit. Vous l’avez tous entendu. C’est facile d’être belliqueux, mais si c’est pour déstabiliser son pays, déstabiliser la paix dans la sous-région, menacer les frontières qui existent, cela devient de la paranoïa. Il faut dénoncer avec vigueur ce discours, parce qu’il n’a pas sa place dans un pays. Nous avons des ressources en commun avec la Mauritanie. Nous avons un peuple frère et ami avec la Mauritanie.
Vous n’êtes même président de groupe parlementaire, vous menacez. Que se passerat-il le jour où vous deviendrez chef suprême des armées ?
Heureusement, les Sénégalais ne sont pas dupes. Ils savent distinguer la bonne graine de l’ivraie. Et c’est comme cela qu’ils vont réélire le Président Macky Sall qui incarne la stabilité de la sous-région et du pays.
Sur les questions de bonne gouvernance, votre régime est constamment critiqué. on vous accuse également d’instrumentaliser la justice avec notamment le cas khalifa Sall ?
(Il nous coupe) Ecoutez, ce sont les juges qui jugent en toute conscience et en toute liberté. En tant que Premier ministre, je ne connais pas les juges, je ne les reçois pas et je n’ose leur parler.
Vous voyez un chef d’Etat appeler un juge pour lui donner des instructions ?
Non, mais à la minute qui suit, il convoque une conférence de presse. L’Exécutif travaille avec le procureur qui est l’avocat de la société. Et le justiciable a ses avocats. Le Président ne met personne en prison, c’est la loi qui met les gens en prison. Le Prison n’acquitte personne. Me wade menace d’empêcher la tenue de la présidentielle… Nous sommes à quelques heures de la fin de la campagne, je voudrais appeler à l’apaisement. Le Sénégal est un et indivisible. Nous aimons tous notre pays, il nous faut des plages de convergence. Le Président est un homme de dialogue et bien éduqué. Aujourd’hui, le Conseil Constitutionnel a validé cinq candidats. La campagne est en train de se dérouler, nous regrettons l’incident à Tambacounda. Nous le déplorons tous, maintenant il appartient à la justice d’en tirer les conclusions. Ce dont il s’agit, c’est d’aller à la rencontre du peuple sénégalais et pour l’Etat de faire respecter le droit du peuple à choisir ses dirigeants. C’est un rendez-vous par cinq. Je pense que le Sénégal qui vote depuis les années 1840 ne mérite pas certains propos qui ne sont plus de cette ère. La démocratie sera respectée. Les suffrages seront protégés par l’Etat. Le vote aura lieu et Macky Sall va continuer à servir le pays Inchallah.
( Entretien conduit par Amadou BA)