APRES AVOIR ETE ACCUEILLI PAR UNE MAREE HUMAINE DANS LES RUES DE PODOR: Ousmane Sonko fait foule et contraint Macky Sall à la reddition des comptes
Si Ousmane sonko accède à la magistrature suprême, la reddition des comptes occupera une place centrale sous son magistère. Et que Macky sall sache qu’il ne sera pas épargné. C’est ce qu’a soutenu le leader de Pastef au terme de sa caravane dans les rues de Podor où il a été accueilli par véritable une marée humaine.
Bien qu’arrivé tard dans la nuit du lundi à Podor, le candidat de la coalition «Sonko Président» a été accueilli par une marée humaine. De l’entrée de la ville au quartier Lao Demba jusqu’à l’esplanade de l’hôtel de ville (au quartier Thioffy) en passant par Souïma (fief de Racine Sy), Ousmane Sonko a été accompagné par une forte mobilisation. Ce qui a poussé le leader de Pastef à déclarer que Podor a remporté la palme de la mobilisation. «A l’image de Podor, c’est cet accueil chaleureux qui m’a été réservé partout où je suis passé à travers le Sénégal», dit-il. Ce qui le fonde à soutenir qu’il va passer au premier tour de la présidentielle. «Le doute n’est plus permis», lance-t-il très motivé. Il n’a pas manqué de se rappeler son dernier séjour à Podor il y a huit mois, à l’occasion de sa tournée politique, lorsque le maire de la Ville Me Aïssata Tall Sall était encore dans l’opposition. Mais à la seule évocation du nom du leader de «Oser l’Avenir» dont il voulait louer la délicatesse, la foule s’est dressée comme un seul homme pour s’opposer à ces compliments et traiter leur maire de «traitre». Les convictions chevillées au corps, le leader de Pastef a tenu à rappeler «ses» militants à la raison. «Tout le monde doit respecter les choix politiques et la liberté d’opinion de chacun, c’est important», ditil avant d’ajouter : «le peuple est assez mature pour prendre ses responsabilités. Il faut être de mauvaise foi pour croire que ces alliances contre nature mènent inéluctablement à la victoire ; c’est miser sur le mauvais cheval et induire ses partisans en erreur. Nous ne sommes pas dans la course vers les coalitions parce que nous voulons avoir la liberté, une fois au pouvoir, d’appliquer notre programme qui est le meilleur pour le Sénégal. De plus, nous ne voulons être l’otage de personne, nous ne voulons pas de coalition contre nature pour le partage du gâteau. Nous voulons une relation directe avec le peuple qui est mature». Il se glorifie d’avoir la seule coalition à pouvoir drainer autant de monde au-delà de trois heures du matin, sans débourser un seul kopeck. Ousmane Sonko invite la population à choisir le candidat qui incarne «la compétence, l’intégrité et le patriotisme». Des valeurs qui ne sont pas incarnées, selon lui, par le Président sortant Macky Sall. En d’autres termes, il préconise de changer le système qui, à l’en croire, se sent menacé et tente de se recomposer sous d’autres formes pour résister. «L’enjeu, le 24 février, c’est de raser ce système, d’en finir avec ce système de prédation, de corruption, de vendange des intérêts nationaux pour un nouveau système qui va défendre les intérêts du Sénégal et des Sénégalais», plaide le candidat de Sonko Président.
REDDITION DES COMPTES
our mettre un terme à ces pratiques, Ousmane Sonko se présente comme l’homme de la situation. «Nous avons fait le diagnostic des problèmes, nous avons proposé des solutions, il ne reste qu’à voter pour tourner une page sombre de l’histoire du Sénégal. Nous devons ouvrir une nouvelle page basée sur le patriotisme pour faire du Sénégal, dans cinq ou dix ans, un pays développé à l’image des autres pays du monde. Nous avons toutes les ressources naturelles et humaines pour développer ce pays, tout ce qui nous manque, c’est de bons dirigeants», affirme le patriote en chef qui ne veut pas que ses efforts consentis en matière de rédaction de livres et de programmes restent vains et finissent dans les tiroirs. Contrairement à ses prédécesseurs, annonce Ousmane Sonko, Macky Sall ne va pas quitter le pays après la perte du pouvoir. «Il va rendre compte aux Sénégalais. On ne peut pas gouverner un pays de la sorte et ensuite partir comme si de rien n’était. Ce temps est révolu au Sénégal. Quand ils seront balayés, ils faut qu’ils rendent compte de leur gestion. Je ne menace personne, mais il faut qu’ils rendent compte», clame l’ancien inspecteur des Impôts et Domaines qui invite la jeunesse à ne pas laisser passer cette occasion de chasser du pouvoir «cette élite politique corrompue incompétente» pour une meilleure redistribution des ressources.
( Moussa CISS )