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INAUGURATION DE LA GRANDE MOSQUEE DE GUEDIAWAYE: Jamra et Mban Gacce parlent de dérives paganistes

Les organisations Jamra et Mban Gacce sont très remontées contre la profanation de la grande mosquée de Guédiawaye à l’occasion de son inauguration vendredi dernier, par le chef de l’Etat qui a été accueilli en grande pompe par des battements de tams-tams, de chants et de danse. Une atmosphère qui, à en croire, les signataires du communiqué est digne du folklore des cérémonies initiatiques des animistes de jadis. Cependant, ils ont invité le chef de l’Etat à couper court à ces « dérives paganistes » pour éviter de heurter la croyance des fidèles musulmans.

L’inauguration en grande pompe de la grande mosquée de Guédiawaye vendredi dernier, par le chef de l’Etat a particulièrement choqué l’organisation islamique Jamra et l’Observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses « Mban Gacce».

En effet, dans un communiqué parvenu à L’As, les signataires ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une profanation d’un lieu de culte. « Ce site, dont la haute sacralité est proclamée par Allah(…) est en effet devenu, le temps d’une inauguration, de surcroît un jour saint de vendredi, un haut lieu du paganisme», se désolent les responsables de ces deux organisations. A les en croire, il aurait été plus indiqué « d’étrenner ce lieu de prière et d’adoration par des récitals publics du Saint Coran ou par la prestation d’une des chorales des nombreuses écoles coraniques de Guédiawaye. Ou encore d’y implorer la miséricorde divine, en psalmodiant de sublimes khassaïds de Bamba, de Maodo, de Baye Niasse, de Baye Laye ou de bien d’autres grandes figures de l’Iskam qui reposent en terre sénégalaise », ajoutent les auteurs du communiqué qui font remarquer dans la foulée que ce lieu de culte censé être « un haut lieu de glorification » a constitué le « théâtred’un inadmissible concert de tam-tam (sabars) et de sifflets stridents, ponctué de danses endiablées et de hurlement hystériques (…).

Le tout dans une atmosphère digne du folklore des ncérémonies initiatiques des animistes de jadis », se désolent Jamra et Mban Gacce. Ironie de l’histoire, les signataires renseignent que la première pierre de ce lieu de culte a été posée en 1978 par le défunt Khalif Abdou Aziz Sy Dabakh. Ce qui leur fait dire que Dabakh Malick a du se retourner dans sa tombe. Ainsi, face à telles pratiques profanatoires décriées par les fidèles, Jamra et l’observatoire de veille et de défense des valeurs culturelles et religieuses Mban Gacce, constants dans leur démarche de veille condamnent ce qu’ils considèrent comme « des actes de sacrilèges ». A cet effet, ils invitent le chef de l’Etat à couper court à ces pratiques et de « ne plus cautionner par sa présence physique de telles dérives paganistes » au risque de heurter les croyances de nombreux fidèles musulmans. Par ailleurs, de l’avis des signataires du communiqué, de tels actes scandaleux étaient constatés dans l’arène avec des lutteurs qui profanaient les Saintes écritures dans leurs préparations mystiques. En plus, de propagande confrérique notée dans l’arène à travers l’exhibition de l’effigie de leurs guides religieux. Ce qui, selon Jamra

pouvait constituer une source potentielle d’exacerbation des rivalités confrériques. Cependant, une décision du CNG avait réussi à mettre un terme à ces pratiques, avant qu’une autre forme de profanation ne soit constatée à l’inauguration de la grande mosquée de Guédiawaye.

( M. CISS )