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D’UN NOUVEAU CODE PETROLIER: SONKO tourne en bourrique le président SALL

Ousmane Sonko ne prend pas au sérieux le Président Macky Sall lorsqu’il annonce son intention d’introduire à l’Assemblée nationale un projet de loi pour remplacer le code pétrolier en vigueur. Selon le leader du Pastef, le patriotisme dicte la renégociation pure et simple des accords pétrolier et le gazier signés par le Sénégal avec un pays voisin.

«Le Président Macky Sall annonce qu’il va présenter un nouveau code pétrolier à l’Assemblée. Mais pourquoi faire ? Il a sciemment signé et donné des concessions pour 45 ans, s’il fait voter un nouveau code pétrolier, ce sera applicable dans 45 ans. D’ici là, les gens auront fini de pomper toutes nos ressources», persifle le leader de Pastef. Ousmane Sonko persiste et signe : «Nous considérons qu’il faut renégocier». A l’en croire, le Sénégal peut bel et bien user de sa souveraineté pour corriger ce qu’il considère comme des contrats léonins. «Si les Sénégalais nous font confiance, nous n’admettrons
pas une situation où les étrangers gagnent 100.000 fois plus que le peuple sénégalais qui est classé parmi les 25 pays les plus pauvres du monde». Pour Sonko, Macky Sall a trahi le peuple sénégalais. «Un dirigeant patriote, c’est celui qui a le soutien et l’appui de son peu- ple. Mais pour avoir le soutien et l’appui de son peuple, il faut que ce peuple sache où vous voulez aller, ce que vous voulez faire pour son bien-être. Il faut que le peuple soit associé plus ou moins aux orientations. Un dirigeant qui a cela, rien ne lui est impossible», indique l’an- cien inspecteur des Impôts et Domaines qui propose de rené- gocier certains contrats pétroliers et gaziers. «De telles négociations, qui se font à l’amiable, permettront au Sé- négal de trouver un consensus graduellement pour obtenir 50%, ensuite de monter progressivement», dit le le chef de file des patriotes qui cite l’exemple de la Bolivie où le Président Evo Morales a su mettre en avant les intérêts de son pays en 2000, en récupérant 90% des ressources naturelles qui étaient entre les mains des multinationales. Il faut avoir la détermination et mettre les intérêts de son peuple avant d’autres intérêts. Nous considérons que c’est largement faisable» dit-il avant de rappeler : «nous sommes un pays souverain ou nous ne le sommes pas. Ces ressources appartiennent aux 14 millions de Sénégalais. Est-ce qu’elles appartiennent à Franck Timis ou à Aliou Sall ? C’est ça le vrai débat».
( Toutinfo.net )