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EMPOISONNEMENT, AFFAIRE SKRIPAL : un colonel du renseignement de l’armée russe désigné comme l’un des suspects

Un des deux ressortissants russes, inculpés par la justice britannique dans le cadre de l’affaire Skripal, a été identifié par les médias locaux. Il s’agirait d’un colonel, décoré par Vladimir Poutine,dénommé Anatoliy Chepiga.

L’identité d’un des deux ressortissants russes inculpés par la justice britannique pour l’empoisonnement de l’ancien agent double Sergueï Skripal et de sa fille a été dévoilée, mercredi par plusieurs médias d’outre-Manche, qui ont précisé qu’il s’agissait d’un colonel âgé de 39 ans.

Le Royaume-Uni a inculpé le 5 septembre 2018 deux ressortissants russes présentés comme des agents du renseignement militaire pour la tentative de meurtre de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, empoisonnés en mars 2018 à Salisbury dans le sud de l’Angleterre. Ils sont poursuivis pour conspiration en vue de commettre un meurtre et usage et possession de Novichok, un puissant agent innervant.

Le ministère public britannique a identifié les deux hommes sous les noms d’Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov, tout en se disant être persuadé que les suspects ont utilisé des pseudonymes pour pénétrer en Grande-Bretagne.

Une enquête du site Bellingcat

Selon le Daily Telegraph et la BBC, le nom réel de Rouslan Bochirov est Anatoliy Vladimirovitch Chepiga. Les deux médias disent s’appuyer sur une enquête du célèbre site Bellingcat, spécialisé dans les affaires d’espionnage. Deux responsables européens de la sécurité au fait des investigations ont confirmé l’exactitude de l’information, précise l’agence Reuters.

La Russie dément de son côté toute implication dans l’empoisonnement des Skripal et les deux suspects ont déclaré devant les caméras russesn’être allés à Salisbury qu’en tant que simples touristes, pour visiter la cathédrale.

D’après le Daily Telegraph, Chepiga a servi dans les guerres de Tchétchénie et d’Ukraine. Il a été décoré du titre de Héros de la Fédération de Russie par Vladimir Poutine en 2014.

Ni la Metropolitan Police, qui enquête sur l’affaire Skripal, ni le Foreign Office n’ont souhaité faire de commentaire.

( Avec Reuters )