Campagne d’immatriculation des motos : prés de 125 000 dossiers validés
La campagne nationale d’immatriculation gratuite des véhicules à deux-roues, lancée en janvier 2025, s’est officiellement achevée ce 23 mai. En cinq mois, 149 048 dossiers ont été enrôlés, dont 124 248 validés, selon le directeur général des Transports routiers, Valdiodio Ndiaye. Un chiffre sans précédent qui représente près de sept (7) fois les immatriculations enregistrées sur toute l’année 2024.
Cette opération coup de poing, initiée sur instruction du ministre Yankoba Diémé, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Circulaire primatorale du 13 décembre 2024. Elle répond à l’urgence de renforcer la sécurité routière et publique face à la recrudescence des accidents impliquant les deux-roues.
« En cinq (5) mois, nous avons immatriculé presque autant que ce qui se faisait en sept (7) ans. C’est un saut qualitatif et quantitatif qui montre l’adhésion massive des usagers à cette démarche », s’est félicité M. Ndiaye, lors d’un point de presse à Diamniadio.
Les régions de Ziguinchor (99 %), Kaolack (96 %) et Fatick (95 %) se sont particulièrement illustrées par des taux de validation records. Dakar, en tête en nombre absolu de dossiers validés (15 871), affiche toutefois un taux de validation de seulement 68 %, avec plus de 3 000 rejets enregistrés. À l’inverse, Saint-Louis ferme la marche avec 65 % de taux de validation. Les rejets, qui représentent 17 % des dossiers, sont principalement liés à des pièces incomplètes ou à des incohérences administratives, a appris PressAfrik.
Le ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens a annoncé plusieurs mesures pour accompagner la fin de la campagne gratuite « un certificat de dépôt provisoire valable deux mois sera délivré aux usagers en attente de leur carte grise. » La société Thalès, chargée de la production des titres, a été sommée d’accélérer le rythme. « Nous sommes à la fin de la gratuité, mais l’immatriculation reste une obligation. Ceux qui ne se sont pas encore conformés devront le faire immédiatement sous peine de sanctions », a rappelé le ministère, précisant que dès le 25 mai, tout deux-roues non immatriculé sera considéré en infraction.