DE RETOUR DE LA MECQUE HIER: Des pèlerins racontent leurs misères en terre saoudienne
Le ministre des Affaires etrangères, Sidiki Kaba s’est rendu hier, à l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd) pour accueillir le premier vol convoyé par l’etat avec 390 pèlerins à bord. Ces derniers ont déploré les dures conditions de leur voyage ; ils ont été confrontés à une galère sans nom du fait des manquements à l’organisation.
C’est à 9 heures du matin que l’appareil s’est posé sur le tarmac de l’Aéroport International Blaise Diagne (Aibd). Au total, ils étaient 390 pèlerins à bord de ce vol convoyé par l’Etat. À cette occasion, le ministre des Affaires étrangères, Sidiki Kaba a fait le déplacement pour leur souhaiter la bienvenue. Il en a profité pour exprimer sa satisfaction et son soulagement de voir ces pèlerins rentrer sains et saufs. «Nous rendons grâce à Dieu, parce que nous avions prié Allah pour que vous puis- siez partir et revenir dans de bonnes conditions. Dieu merci, il en est ainsi. Nous souhaitons que Dieu accepte toutes vos prières mais vous demandons aussi de prier pour ceux qui sont là-bas et qui doivent revenir parce que nous avons eu 12800 pèlerins Sénégalais cette année. Nous souhaitons qu’ils rentrent tous comme vous au Sénégal», a indiqué le ministre. La complainte des pèlerins Contrairement au ministre, les pèlerins ne semblaient pas contents, leur voyage était une
véritable galère en terre saoudienne. «Ce que le ministre et la commission racontent sur le voyage n’est pas vrai, disent-ils. Les gens sont très fatigués à La Mecque. La commission n’a pas bien fait son travail. Nous avons rencontré des difficultés pour le logement et le manger. Nous sommes restés trois jours à Mouna sans manger parce que les repas ne ressemblaient à rien. Même les privés ont souf- fert. Ce qu’ils essaient de vous faire croire c’est tout à fait le contraire», témoigne Modou Guèye, un pèlerin, originaire de Dakar. Même son de cloche chez Adja Rokhaya Sarr, qui a également fustigé l’organisation. «Nous n’étions pas partis pour des vacances, mais pour prier, donc on était obligé de prendre tout ce qu’on nous présentait. Mais je trouve qu’il devait y avoir un minimum d’organisation car rien que pour manger, c’était un véritable parcours du combattant. Aussi pour le transfert des pèlerins d’Arafat à Mouzdalifa, il n’y avait que deux voitures pour les convoyer.
C’était vraiment infernal, et c’est l’étape qui nous a le plus fatigués. Il y avait des malades, des gens qui se sont perdus et tant d’autres problèmes liés à l’organisation. Je crois que la commission a besoin de suivre certaines procédures pour améliorer les conditions d’accompagnement. Car, si on a choisi la délégation c’est pour l’encadre- ment. Mais nous avons noté beaucoup de failles au niveau de l’organisation, de la restau- ration et du transport des pèlerins», clame-t-elle.
(Mama Kathérine DIOUF « L’AS » et Toutinfo.net)