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HOMMAGE A ROKHAYA THIAW: Et une rose se fana

MERCI RO, ZÉRO FAUTE

RO (un diminutif de ton nom que j’ai entendu pour la première fois dans la bouche de ton ami et complice Vieux Ndiaye qui est inconsolable), quand la main écrit c’est le cœur qui fond. Le mien et ceux de tous les journalistes de la rédaction, cet organe de presse que tu as tant aimé et servi sont en lambeaux. Le destin implacable a encore frappé mais cette fois-ci il a frappé à la première porte de L’AS.

RO,oui incontestablement tu as été la porte d’entrée du journal au propre comme au figuré. Accueillante, polie, et surtout serviable à souhait, tu mérites amplement les témoignages posthumes de toute ta famille et surtout de ton patron Mamadou Thierno Talla.’’ Zéro faute ‘’, soutient-il devant la porte de ta maison à la cité Djily Mbaye noire de monde.

RO,zéro faute parce que pas plus tard que la semaine passée Madame Sarr et toi vous vous activiez pour que nous recevions nos avances de la Tabaski à temps. Certains absents ont reçu leur argent par Orange money grâce à ton dévouement et ton sens de la solidarité.

RO, la corporation te doit une fière chandelle car le combat pour une presse indépendante est consubstantiel à un traitement valorisant des journalistes avec des salaires décents. Et c’est une tâche ardue qui incombe aussi aux commerciaux. Avec tout le stress qui l’accompagne. Mais tu as été au front sans sourciller, avec courage, dévouement et surtout avec une sérénité qui était ta marque de fabrique. RO, quant à moi, ma main tremblote encore en écrivant ces mots parce que j’espérais sincèrement que si je devais faire un témoignage sur toi ce serait pour un jour beaucoup moins triste. Ton mariage peut-être. C’est pourquoi, ce n’est pas de gaieté de cœur que j’écris aujourd’hui et pour un journaliste c’est presque un châtiment de ne pas le faire.

 

RO, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Et les jours à venir vont être lourds à supporter. Invivables même à la limite parce qu’il n’est pas facile de ne pas craquer dans pareille situation. Surtout pour une chose aussi invraisemblable que ta mort. Mais Dieu est grand et miséricordieux. Rokhaya, on dit souvent que la mort est un mystère mais j’ose espérer qu’elle sera pour toi l’antichambre d’un paradis en compagnie du Prophète (PSL).

Reposes en paix Soknassi et que les prières de ta mère Tata Méry t’accompagnent dans la béatitude éternelle qui t’attend. Inchaalaah, Inchaalaah, Inchalaah.

Amen Mamadou Mbakhé NDIAYE

PERDRE UN ÊTRE PROCHE, C’EST PERDRE UNE PARTIE DE SOI-MEME

L’annonce fut brutale, tel un couperet, Rokhaya THIAW s’en est partie à la fleur de l’âge. Laissant derrière elle toute l’équipe du groupe 3MCOM abattue et désemparée.

RO, comme nous avons l’habitude de t’appeler au Quotidien L’AS, ton âme si charnelle et pure ne pouvait être rendu que dans la plus sainte et belle des journées, le Vendredi. Cependant tout le Sénégal a vécu le choc. 

Unanimement, nous qui t’avons connu et vécu avec toi pendant des années pleurons ta mort. C’est avec énormément de peine que je rends hommage, aujourd’hui, à ma sœur Rokhaya THIAW qui vient de nous quitter, ce vendredi passé , à l’aube de ses ans. Elle me manquera comme si une partie de moi-même venait de m’abandonner. Mais, tous ses souvenirs, ses objets, ses photos, nos amis communs, resteront à tout jamais, comme si une partie de sa vie restait collée à la mienne. Allant du café du petit matin à la rédaction, aux au revoir du soir, sans oublier le thé que tu acheté pour nous. C’est comme si tu nous avais laissé orphelin, j’ai envie de dire, car tu as été parfois si proche de moi, comme une sœur me conseillant, me réconfortant, m’écoutant. À la fois, je me sens tellement triste en évoquant ta mémoire, Rokhaya , à la fois, je relève la tête et je souris en repensant que nous avons tant partagé, tant ri, tant été proches dans nos bonheurs et dans nos malheurs. L’évocation de ta vie est à la fois douloureuse et réconfortante, et c’est cet aspect positif que je veux, aujourd’hui, présenter à notre famille, à tes proches, à tes amis. Essayons de garder le meilleur de toi, les meilleurs souvenirs. J’exprime mes sincères condoléances à toute la famille éplorée, surtout au Quotidien L’AS et au groupe 3MCOM. Que le Paradis Firdawsi soit ta demeure éternelle RO.

BABACAR DIEYE (Microcred Saint louis Ancien reporter de L’AS)

C’était un 24 août… !

La disparition brutale de Rokhaya Thiaw, commerciale au groupe groupe 3 M Comm, éditeur du journal L’As, depuis dix ans, a affligé l’ensemble des travailleurs avec qui elle entretenait des relations fraternelles et amicales que ni le temps ni les circonstances n’ont réussi à ruiner. Comme le Directeur de Publication, chacun des administratifs, des journalistes et des techniciens peut raconter sa relation particulière avec celle que d’aucuns aimaient appeler Ro, d’autres par son prénom Rokhaya avec un mélange de respect et de considération dans un esprit confraternelle. Au-delà, de sa beauté physique, Rokhaya Thiaw, ce petit bout de femme entrée à L’As comme on entre en religion, était devenue au fil des années la vraie ambassadrice du journal dont elle a contribué dix ans durant à bâtir la réputation. Cette femme de bonne famille, urbanisée et bien éduquée, avait deux visages qui ne faisaient qu’un, selon l’interlocuteur ou la circonstance. Pour certains, elle était la confidente, pour d’autre l’amie, pour certains l’assistante sociale, doublée d’une commerciale professionnelle jusqu’au bout des ongles. Chez Rokhaya Thiaw, ce n’est nullement une figure de style, le travail bien fait est comme une seconde nature. Elle n’est jamais rentrée sans remplir sa part de contrat du jour, voire au-delà. Et cela n’est qu’une facette de Rokhaya. En réalité, il est très difficile de parler de celle qui vient de nous quitter à la surprise générale et plongeant ses parents, proches et collègues de travail dans une douleur sans nom.

Cependant, en dépit d’un cœur qui saigne et qui continue de saigner, l’on ne peut s’empêcher, par devoir, de coucher ces quelques lignes en guise d’hommage pour notre regrettée Rokhaya Thiaw du Service commercial du groupe 3 M Comm, éditeur du journal L’As. Elle nous a quittés sur la pointe des pieds, ce vendredi 24 aout 2018, à l’hôpital Fann où elle était admise la veille suite à un Avc (Accident vasculaire cérébral). Elle n’était âgée que de 31 ans, dont dix ans d’expérience professionnelle au service de votre canard. Quoi qu’il en soit, cette terrible nouvelle de sa disparition, en cette matinée de vendredi, a retenti comme une tempête dans les cœurs de ses collègues. Jamais, on aurait imaginé qu’elle allait passer – comme ça – de vie à trépas ! Ce, d’autant plus qu’elle était, une semaine auparavant, au chevet de sa très chère mère hospitalisée à Fann. Dire que c’est dans cette fameuse salle qu’elle a rendu son dernier souffle. Ironie du sort. Difficile d’y croire. Mais que faire devant le décret divin ? Si ce n’est se taire et céder la place à la foi. Ro, comme on l’appelait était bien partie. Partie à jamais. Laissant derrière elle une famille éplorée, des collègues attristés et meurtris. Déjà, lundi dernier, comme un signe prémonitoire de ce grand voyage, elle avait convié ses collègues et non moins amies Mame Diarra Dieng et Mama Cathérine Diouf à une pose photo alors qu’elles étaient sur le point de rentrer. «Personne ne sait si on va se revoir», avait-elle lancé. Hélas, cette «selfie» était la dernière. Même si le mardi, la veille de la Tabaski, elle était encore revenue au bureau. Cette fois-ci, en compagnie du directeur Mamadoun Thierno Talla, du reporter photographe Vieux Ndiaye et de l’infographe Ibrahima Sow, entre autres. Sa toute dernière présence dans les locaux de « L’As ». Le jeudi, à l’annonce de son hospitalisation, la rédaction était déjà atterrée. Et, c’est difficilement que le personnel réduit, en ce lendemain de fête, a pu rédiger et monter le journal. Malheureusement, quelques heures plus tard, dans le calme plat de la nuit, elle était partie. Sans crier gare. C’est comme elle a vécu. Calme, respectueuse, travailleuse, joviale, adorable, disponible et souriante avec cette banane légendaire qui la caractérise. Par-dessus tout, Rokhaya était une fille pieuse. En dépit des exigences professionnelles, elle ne ratait jamais la prière. A preuve, elle avait toujours dans son casier un habillement spécial pour sacrifier au deuxième pilier de l’Islam. Illuminée par sa piété, ses rapports avec ses collègues ne souffraient d’aucune animosité. Avec ses collègues ou au téléphone – avec un client désireux de faire une insertion – Rokhaya avait le commerce facile et traitait tout le monde avec déférence. Elle plaçait toujours Monsieur devant les noms de ses supérieurs hiérarchiques. Elle était également cette personne qui connaissait le sens du devoir, qui ne rechignait jamais à la tâche. Parfois tard dans la nuit, elle rappelait à la rédaction pour s’assurer que telle ou telle autre insertion figurait bien dans le journal.

Ton départ si soudain est un véritable coup de massue pour nous autres. Tu nous laisses ainsi une plaie qui ne va se cicatriser de sitôt. Mais, nous te porterons toujours dans nos cœurs et dans nos prières. Que le Tout-puissant, dans son infinie miséricorde puisse t’accueillir en Son paradis éternel.

(Moussa CISS et Toutinfo.net)