Destitution de Barth à la mairie de Dakar : Taxawu Senegaal exprime son indignation
Saisi par Beyna Guèye, électeur inscrit sur les listes électorales de la commune de Mermoz – Sacré-Cœur, le préfet de Dakar a prononcé, ce vendredi 13 décembre 2024, la démission de Barthélemy Dias de son poste de maire de Dakar. Ceci, conformément aux articles L29, L30 et L277 du Code électoral.
Ainsi, une semaine après sa radiation de l’Assemblée nationale, Barthélemy Dias vient de perdre son mandat de maire de Dakar, à la suite de sa condamnation définitive dans l’affaire Ndiaga Diouf. Une situation que Taxaxu Senegaal qualifie d’acharnement contre « un sérieux adversaire politique » et de « falsification de la volonté populaire ».
« Taxawu Senegaal exprime son indignation la plus vive et condamne avec la plus grande fermeté la décision arbitraire du préfet de Dakar visant à prononcer la démission du maire Barthélemy Toye Dias de la ville de Dakar. Cette initiative incongrue, qui marque une nouvelle étape dans ce qui se manifeste à une entreprise systématique de confiscation de la volonté populaire et de liquidation d’un adversaire politique gênant, constitue une énième entorse aux principes fondamentaux de la démocratie et une atteinte grave à la souveraineté du peuple, en huit mois de gouvernance Pastef », dénoncent Khalifa Sall et ses camarades.
Selon eux, « le pouvoir actuel montre un vrai visage d’un régime autoritaire et populiste ». Contestant la démarche utilisée par les nouveaux tenants du pouvoir, Taxawu Senegaal signale : « Bien que dissimulée sous le vernis d’une ‘légalité’ procédurale (cet acte) relève en réalité d’une logique profondément politicienne et des usages politiques de l’Administration. »
« Le Code général des collectivités territoriales, dans ses articles 135 et 140, encadre rigoureusement les conditions et les motifs pouvant justifier la destitution d’un maire. Ces dispositions, élaborées dans une optique de protection de la neutralité et de la démocratie locale, imposent une stricte objectivité et visent à éviter tout arbitraire. Or, les articles L29, L30 et L277 du Code électoral, invoqués par le préfet, traduisent une instrumentalisation manifeste du droit à des fins politiques, détourné ici de son objectif pour donner un semblant de légitimité à une décision fondamentalement viciée et partisane », argumente Taxawu Senegaal qui réaffirme son engagement « indéfectible » à défendre les droits de Barthélemy Dias.