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L’intermède politique n’est pas un temps pour se moquer du peuple !. Par Ndiaga Sylla

Au nom de la République, vous avez été investis de larges pouvoirs, tant à l’exécutif qu’au législatif.
Le respect du principe de la séparation des pouvoirs, garanti par notre charte fondamentale, ainsi que le respect des prérogatives de chacune des institutions de la République, constituent le gage de la stabilité et du fonctionnement régulier de celles-ci.
Quelle que soit la conjoncture politique, il ne faut pas perdre de vue que votre pouvoir émane du digne peuple sénégalais à travers le suffrage universel.
Lorsque l’avis du Conseil constitutionnel est sollicité à propos de la dissolution de l’Assemblée nationale ;
lorsque les députés, de toute obédience, prennent conscience et déclarent urbi et orbi que la présente législature tire à sa fin ;
lorsque le chef du gouvernement annonce la période de la dissolution de l’Assemblée nationale ;
lorsqu’on constate des lacunes du Code électoral concernant la période de collecte des parrainages et de dépôt des candidatures ;
la logique et le bon sens réclament que la Représentation du peuple se penche à corriger les carences de la loi électorale sur la préparation des élections anticipées législatives en attendant les prochaines réformes plus substantielles du système électoral.
Pour rappel, la société civile a déjà formulé des recommandations et a appelé les acteurs à trouver un consensus sur la révision du Code électoral.
Annoncer la Déclaration de Politique générale du Premier ministre dans un tel contexte, c’est vouloir démarrer la précampagne électorale au sein de l’hémicycle.
En définitive, l’intermède politique doit être le temps de la définition des règles avant la compétition.
Ndiaga SYLLA