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« Merci Mélenchon, l’échec de cette transition Diomaye Sonko n’est pas permis », (Alioune Tine)

Merci Melenchon, l’échec de cette transition Diomaye Sonko n’est pas permis. D’où l’intérêt de poursuivre la réflexion et de revenir sans cesse sur les conditions de réalisation de la rupture systémique appelée par le Président Diomaye Faye.

L’héritage L’héritage laissé par le régime précédent est très lourd à porter, les tâches, missions et chantiers immenses et le temps court. Il faut savoir choisir parmi les priorités, les urgences et savoir gérer les imprévus et les impatiences. Tout cela et les demandes sociales immédiates sur la baisse des prix des denrées de première nécessité constituent des pressions politiques et psychologiques dont nous sommes conscients.

Dans une période révolution nationale, éthique et démocratique comme celle que nous vivons, il faut aussi profiter des moments de bascule et d’incandescence pour figer, matérialiser les acquis, les valeurs, les normes et la doxa de la rupture systémique dans de nouvelles institutions. Le débat sur l’état impartial, sur l’hyper-presidentialisme, une justice indépendante, la Haute Autorité de la démocratie, la réduction des inégalités, etc. , il est bon de systématiser ses formations discursives, de trouver les moyens de mettre en œuvre les propositions et recommandations de tout ce qui a été fait depuis les Assises nationales.

Ce serait déjà se différencier de ce qui a été fait par rapport à nos alternances sans alternative du passé et par rapport aux logiques stériles et improductives du pousse-toi-que-je-mette.

L’opposition sénégalaise, d’ailleurs, sans même engager une réflexion et débattre sur son échec et tirer les conséquences de ce qui s’est passé entre 2021 et 2024 que les sénégalais ont vécu comme le pire cauchemard de leur histoire politique, s’engagecommesiderienn’était àlareconquête du pouvoir. On a eu des dizaines de morts,des dizaines de blessés, plus de mille détenus politiques, on a vécu pendant cette période un autoritarisme qui confinait à la tyrannie, on a frôlé la guerre civile. On s’en est sorti miraculeusement par une mobilisation exceptionnelle du peuple et un réveil du Conseil Constitutionnel.

Le peuple sénégalais que l’Afrique et le monde regarde doit relever le défi de la rupture systémique.
C’est pas seulement l’affaire de Diomaye et Sonko, c’est notre ne affaire à tous. Ce moment historique est un moment de bascule, un moment d’émancipation et d’incandescence qu’il ne faut rater pour rien au monde, donc, il faut absolument le matérialiser dans de nouveaux textes et de nouvelles institutions, marque indélébile du basculement systémique. Sinon comme toutes ces magnifiques résolutions risquent de se dissoudre dans le système. Il faut une vigilance permanente car, faute de changer le système, le système vous change.